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Évangile du dimanche après la Théophanie: Matt 4, 12-17.

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La sainte Théophanie –

Au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, chers frères et amis du Christ, en ce dimanche nous prolongeons le Baptême du Christ, cette Théophanie que nous avons célébrée avec enthousiasme, renouvelant la substance même de la Création par la consécration de l’eau en créature originelle. L’Esprit saint est venu sur nous dans ce moment sublime ; Il a sanctifié les eaux, et Il a sanctifié tous ceux qui, avec grande foi, se tenaient près du baptistère comme auprès du Jourdain-même.

Le renouveau de tout

Le temps et toutes les créatures se renouvellent en substance chaque fois que le Christ, souverain Pontife, officie les saints mystères dans une actualité méta temporelle. Dans la sainte Liturgie et dans tous les sacrements, le Verbe incarné du Père préside la prière et l’action hiérarchique. En Personne, Il reprend le processus de création en son principe c’est-à-dire en lui-même. « Il fait toute créature nouvelle » (Apocalypse 21, 5). Lui qui crée tout avec le Père et l’Esprit, Il ne procède pas à une recréation, mais Il renouvelle tout : le temps, l’espace, le ciel et la terre, les créatures visibles et invisibles, Lui qui est de même substance que le Père et par qui tout est advenu, comme le confesse la foi de l’Église.

La sanctification universelle

Bien plus, en venant dans le monde, Il a tout sanctifié par sa présence royale et humble. Il a sauvé le monde et toute l’humanité depuis l’intérieur, secrètement et de façon invisible. Bien plus, Il a instauré le Royaume du Père, qui est également le sien et celui de l’Esprit. Il le dit très bien Lui-même : le Royaume divin est « tout proche », à portée de main, il suffit à l’homme de se retourner pour le contempler, le goûter, en humer le parfum et le palper. Le baptême instauré par le Seigneur Jésus Christ n’est pas le baptême d’eau ; il est, comme l’a dit le Précurseur, le baptême « dans l’Esprit », ce qui définit le Royaume.

Le Royaume

Celui-ci est une véritable immersion dans l’Esprit du Père ; il est une immersion dans l’Esprit ou une exposition de soi à la grâce de l’Esprit, ou encore une soumission au déferlement de l’Esprit comme d’une eau venue d’En Haut. Jésus Christ n’a pas instauré une religion ; Il n’a pas fondé une institution religieuse appelée Église ; Il n’a pas organisé une académie de sciences bibliques et théologiques ; Il n’a pas écrit de gros livres pour y exposer sa doctrine. Non : il a fondé le Royaume du Père ! « Le Seigneur règne, vêtu de majesté ! », chante le prokimenon des premières vêpres du dimanche, jour de la Résurrection.

Un royaume sans pouvoir

Il règne en humble majesté, dans la royauté de son abnégation sacrificielle, dans le pur amour de son être sans pouvoir. Son Règne est celui de la douceur, de la non-violence, du non pouvoir, Il règne par la Croix, son Royaume est celui de l’effacement de soi pour que d’autres personnes s’épanouissent et évoluent à son image et pour sa ressemblance. Et nous, les disciples, les baptisés, les membres du corps royal, les sujets et les répondants de ce Royaume, exposés à l’irradiation de l’Esprit et de ses énergies incréées dans tous les sacrements, nous vivons « immergés » dans l’Église, ce sacrement du Royaume, ce bain et ce fleuve permanents de l’Esprit du Père. Si nous tournons notre cœur vers cette réalité nouvelle, nous devenons à notre tour des seigneurs, des rois et des reines pour le Salut du monde et de la Création entière…

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumières de l’Orthodoxie », 8.01.2023)
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