« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Dimanche de tous les saints : Matt. 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30.

tous les Saints

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Universalité de la sainteté –

La mémoire de tous les saints de tous les temps et de tous les lieux suit naturellement la Pentecôte : la sanctification de la personne humaine est le fruit par excellence de la présence du saint Esprit dans l’Église et, par celle-ci, dans le monde. En Occident, la fête de tous les saints était à cette place autrefois. L’évangile que nous entendons aujourd’hui inclut, non seulement les saints du passé de l’histoire du Salut, mais tous ceux qui viendront, ceux qui ne sont pas encore arrivés, ceux qui ne sont pas nés – tous ceux qui confesseront Jésus Christ vrai Dieu et vrai Homme au sein de l’Israël de Dieu et devant le monde.

Le Christ notre Tout

La sainteté n’est pas une catégorie seulement morale. Elle se définit en premier lieu comme préférence rigoureuse du Seigneur à toute autre personne, quelle que soit la légitimité de nos affections en ce monde – tout laisser pour le Christ ; tout laisser pour Dieu. Ce renoncement à tous et tout pour Jésus Christ est le signe d’une authentique consécration. Le baptisé, le disciple, est consacré à son Seigneur. Le Seigneur est son tout. Dieu est tout pour lui. Le Seigneur vient en premier dans toutes ses préoccupations, dans la hiérarchie des valeurs. Cela revient à dire que le Seigneur est son Seigneur et son Dieu ! Et la croix est le signe de cette adoration et de cet amour exclusif pour Dieu : quand nous nous signons, nous signons notre appartenance totale à lui. Le Christ ne nous appelle à rien d’autre : à le reconnaître pour Dieu.

La gratification

En même temps, la parole de Jésus annonce la gratification suprême : la sainteté est la participation à la royauté du Roi des rois et la jouissance de la vie éternelle. En ce jour, non seulement nous honorons les saints et les saintes de tous les temps et de tous les lieux, ceux qui furent, ceux qui sont et ceux qui seront ; mais nous entendons l’annonce de la gloire des saints. Le Christ nous attire par la promesse d’une gloire et d’une gratification que rien dans le monde n’ose nous promettre. Aucune philosophie, aucune voie religieuse ne peut proposer à l’homme l’égalité avec Dieu.

La déification

Seul le Christ offre cela : être des dieux avec Dieu, des rois avec le Roi, des seigneurs avec le Seigneur. Seul le Christ promet la promotion de l’homme à la droite du Père, là où Il se trouve lui-même depuis sa glorieuse Ascension et Exaltation. Nous suivons le Christ par amour pour sa personne et parce qu’Il est le seul à offrir la sanctification, la déification – la vie en Christ ne peut être comparée avec aucune voie de réalisation de soi. C’est pourquoi le relativisme qui sévit à notre époque est inepte. Il vient de ce que l’on n’a pas bien regardé le programme du Christ, on n’a pas bien lu l’Évangile, on n’a pas bien écouté ce à quoi s’engage le Christ.

La synergie avec Dieu

Toutefois, la grande et belle promesse que fait le Christ à ceux qui le suivent – promesse qui n’est autre, d’ailleurs, que celle qu’Il fit à l’heure du modelage indicible de l’humanité, promesse d’assimilation à Dieu – implique toute la maturité d’une vraie réponse, d’une authentique synergie. La sainteté n’est pas une promotion automatique ou arbitraire de la part de la Divinité élisant quelques privilégiés spirituels, quelques favoris, pour abandonner la grande masse des hommes à sa cruelle misère. Non : la sainteté couronne ceux qui le veulent, comme l’a dit saint Maxime le Confesseur. La sainteté est celle de ceux qui disent Oui au Christ Dieu. C’est elle dont a besoin le monde contemporain, tous nos frères humains assoiffés de vérité et de vraie vie – d’amour et de l’eau fraîche de la vie éternelle dans l’Esprit du Père. Les saints sont tels, non pour eux seuls, mais pour tous les autres : quand ils s’élèvent vers Dieu, tous s’élèvent avec eux ! En nous sanctifiant, nous rendons à l’humanité le plus grand des services…

(Radio Notre-Dame 26 juin 2016)