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Maladie et peur de la mort

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La mort détrônée

Les gens du monde ont peur de la mort parce qu’ils ne savent pas qu’elle a été vaincue, et ils ne le croient pas. Mais les chrétiens n’ont pas peur de la mort parce qu’ils savent que le Christ est ressuscité et croient dans sa victoire sur la mort. L’apôtre Paul, dans l’épître qui est lue au saint baptême, écrit : « le Christ, une fois ressuscité des morts, ne meurt plus, la mort n’a plus d’emprise sur lui ; car sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes » (Romains 6, 3-1). Le pouvoir tyrannique et la fascination exercés par la mort au long des siècles sur l’humanité entière sont détruits, parce qu’une seule personne est revenue de la mort à la vie par sa propre volonté et a vaincu le péché par une vie sans péché. Il reste le trépas, que les chrétiens, à la suite du Christ, appellent « sommeil » ou « repos » ; ils n’en ont pas peur : ils savent que ceux qui s’endorment dans la vraie foi sont déjà « passés de la mort à la vie » parce qu’ils écoutent la parole du Fils de Dieu et croient au Père qui l’a envoyé. La Parole de Dieu est vie éternelle et vivification des morts. Avec foi, l’Église prie pour les défunts, afin qu’ils obtiennent le pardon de leurs péchés, c’est-à-dire de ce qui a pu les séparer du Christ.

La mémoire de la mort

Les ascètes et moines chrétiens cultivent, non pas la peur de la mort, mais le souvenir ou la
pensée de la mort. Comme les philosophes antiques, ils pensent à la mort et s’y préparent. Mais, à la différence des philosophes, la mort est pour eux un rendez-vous avec le Christ, la perspective de la résurrection universelle, du Jugement et, si Dieu le permet, de l’entrée dans le Royaume. Nous nous préparons à la mort et au jugement par le repentir et en changeant notre vie pour une vie de plus de plus exempte de péchés. Le repentir consiste à mettre à mort la mort et à nous unir au Christ vivant. Nous songeons que nous mourrons corporellement, mais non pas spirituellement, si toutefois nous demeurons fidèles à la foi et au baptême qui nous ont unis à la vie éternelle dans le Christ.

Lutter contre l’angoisse de mort

Toutefois, il arrive que la mort revendique son pouvoir sur nous. Le Malin, l’esprit de la mort, dispute nos âmes au Seigneur de la vie. Une bonne façon de lutter contre la peur de la mort est de la confesser pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un péché, l’oubli de la résurrection du Sauveur, ou le doute. Si cet aveu est fait avec repentir, c’est-à-dire haine de ce péché, nous en serons libérés. Notre prêtre nous conseillera peut-être de lui appliquer comme remède l’affirmation de la foi: 1. en disant fréquemment le Credo; 2. en disant le canon (un des canons) ou, et, l’acathiste de la Résurrection.

La communion

Nous devons lutter pour communier à la victoire du Christ sur la mort et pour nous purifier de nos angoisses de mort. La participation fréquente – mais avec la plus grande foi – à l’Eucharistie, le « remède d’immortalité », active en nous la victoire du Christ sur la mort. Alors, quelle que soit la maladie, nous l’envisagerons avec calme, en sachant que, plus graves que la maladie corporelle, sont nos péchés qui nous séparent du Christ.
Que Dieu nous aide!

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