« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le débiteur impitoyable : Matthieu 18, 23-25

débiteur impitoyable

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Message de début d’année –

Le 1er septembre est, dans l’Église des Pères, le début de l’année liturgique. Cela coïncide providentiellement avec le début de l’année scolaire, avec la reprise générale de l’activité professionnelle et, pour certains, de la vie parlementaire. Le Seigneur nous donne la parole dont nous avons besoin, le message le plus utile en ce temps de renouveau : c’est un des messages les plus importants de toute la Bible, celui du pardon et de la remise des dettes.

La civilisation du pardon

La Bible est porteuse de la culture du pardon et le Christ, qui est en personne la Parole de Dieu, la Bible faite Homme si l’on peut dire, reprend en le soulignant ce message qui est le sien, puisque c’est Lui qui parle dans la Bible avec la puissance du saint Esprit. « Remettez les dettes, pardonnez tout, toujours et à tous ; déliez sans vous lasser, sur la terre comme au ciel ! » La parabole de ce jour nous donne le programme de l’année qui commence, celui de toute notre vie en famille, en paroisse, dans nos diocèses, dans la société civile, dans le travail : remettons à nos débiteurs !

Toujours débiteurs

Il ne s’agit pas seulement de l’argent qui nous est peut-être dû ; il s’agit de tout ce que nous pensons toujours qu’on nous doit : la reconnaissance, la considération, l’affection. Il doit, tu devrais, vous auriez dû … Nous vivons dans un monde où l’homme est constamment débiteur. C’est bien, certes, de se sentir responsable : je, nous devons ! Mais ce n’est pas un bien d’être enserré dans un réseau d’obligations, à se justifier constamment devant les hommes et devant Dieu. Le Fils unique et Verbe de Dieu nous propose la remise des dettes quelles qu’elles soient, parce que son projet est de nous faire vivre dans son amour par la grâce du saint Esprit.

Remettre les dettes par amour

Par amour – car Il ne nous doit rien ! – Il remet les dettes, afin que, par son amour, nous aussi, nous libérions les autres. En effet, remettre les dettes, c’est délier, c’est absoudre, c’est affranchir. Tout homme, étant à l’image de Dieu, et surtout chaque baptisé, a la capacité de délier autrui. Être libérés et libérer les autres, quel projet ! Je ne dois plus rien ; tu ne me dois plus rien  – laissons les dettes et vivons par l’amour de Dieu, tel est le programme du Christ et le nôtre.

Implorer le pardon

Les dettes toutefois sont remises à ceux qui le demandent. Dans la parabole, les débiteurs supplient leur créancier. La remise des dettes et le pardon supposent la synergie de Dieu avec l’homme et de l’homme avec Dieu. Ils sont la réponse à une prière instante : « Sois patient avec moi et je te rembourserai ! ». Sois patient ! Or le créancier écoute cette prière instante, ce « Seigneur, miséricorde ! Kyrie eleison ! », mais Il dépasse la patience par l’amour.

L’amour plus grand que la patience

Il ne patiente pas : Il aime, et par amour, Il remet tout, l’énorme somme de dix mille talents. Il efface une dette qu’on ne pourra jamais rembourser. Il pardonne l’impardonnable. Voilà ce que, en ce début d’année, nous allons apprendre à nos enfants. Voilà la civilisation biblique en œuvre dans la société. Voilà l’avenir, celui du pardon et de la remise de toute dette, sans attendre le Jugement, où nous aurons effectivement à rendre compte de nos actes et de la pureté de notre amour…

(Radio Notre-Dame 4 septembre 2016)