« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangiles du deuxième dimanche de Carême : Marc 2, 1-12 et Jean 10, 9-16.

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La divinité de Jésus –

En ce deuxième dimanche du saint et grand Carême, il se passe un évènement très important. Jésus Christ se révèle comme Dieu. Certes, Il ne dit pas « Je suis Dieu », mais Il opère une action divine et les témoins de la scène l’attestent : « Qui a le pouvoir de remettre les péchés, si ce n’est Dieu ? », disent les scribes. La méthode du Sauveur est très profonde : elle consiste à obtenir de ses ennemis eux-mêmes le témoignage de sa divinité. Relisons le saint Évangile d’un bout à l’autre, en ce temps de renouveau, et soyons attentifs à tous ces épisodes où diverses personnes l’identifient. Au Golgotha même, on entendit cette parole, rapportée par les évangélistes : « vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! ».

L’Église, lieu du pardon

Aussi important est le fait que le Seigneur Jésus – puisqu’Il est bien Seigneur, Adonaï ! – fait de son Église le milieu unique du pardon divin, c’est-à-dire de la manifestation de la miséricorde. Jésus Christ est le Fils de Dieu, Celui qui a le pouvoir de remettre les péchés, et Il accomplit cela au milieu de son peuple, y compris quand celui-ci sera augmenté par ceux qui arriveront depuis toutes les nations de la terre. Nous venons vers le Christ et son Église premièrement pour jouir de la rémission de nos péchés. Beaucoup de personnes sont indifférentes à cela : elles cherchent la guérison de l’âme et du corps, la résolution de problèmes matériels qui se présentent dans leur vie, et ne se soucient pas encore d’être pardonnées.

Santé et Salut

On va chez le médecin du corps ; on va chez le médecin de l’âme, ce magnifique psychothérapeute qui soulage tellement de personnes. Mais la question du pardon divin, appelé ici « remise des dettes », reste entière. Comme le disent les scribes, nul n’a le pouvoir de remettre les péchés, sauf Dieu. Ainsi le grand Carême dans lequel nous sommes maintenant entrés est orienté vers ce qui est spécifique à l’Église, à ce qu’on appelle du nom ambigu de « christianisme » : non pas d’abord la guérison, mais le pardon d’abord. Et il y a bien des personnes dont les fautes sont pardonnées et qui ne sont pas pour autant guéries. Y a-t-il un lien entre péché et maladie ? Oui, certes, notamment en ce qui concerne les maladies de l’âme. Mais ce lien n’est pas systématique, il n’est pas causal.

Le ministère du pardon

Le Carême est un temps pour donner la première place dans nos préoccupations à la remise de nos dettes, au pardon de nos fautes, parce que cette préoccupation est la plus importante de toutes : c’est celle du Salut ! Être guéri, oui, bien sûr ! Mais être sauvé, participer éternellement à l’amour du Père, n’est-ce pas plus grand que la santé elle-même ? Ici est le sens profond de la mémoire que nous faisons aujourd’hui de ce grand pasteur, l’archevêque de Thessalonique Grégoire Palamas. Le pasteur de l’Église, l’Évêque, est celui dont le ministère est principalement celui de la rémission des péchés. Il est cohérent d’honorer un grand hiérarque de l’Église le jour où justement le Christ révèle le pouvoir divin de pardonner. En effet, c’est ce pouvoir souverain que, après sa résurrection pascale, Il transmettra aux apôtres et par eux aux pasteurs de son Église. Pressons-nous auprès de nos pasteurs, c’est-à-dire autour du Christ Pasteur invisiblement présent dans leur ministère, afin d’être pardonnés et reçus dans l’éternité de la joie du Père !

(archiprêtre Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumières de l’Orthodoxie », le 20.3.2022)