« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 2ème dimanche de Carême: Marc 2, 1-12 ; Jean 10, 9-16 (saint Grégoire Palamas)

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Le deuil et la fête –

De dimanche en dimanche, la fête continue ! Nous passons chaque semaine du saint Carême à porter le deuil de nos péchés et de nos transgressions, et à acquérir la haine des passions morbides qui nous interdisent la vraie joie ; et par ce cheminement hebdomadaire nous préparons la fête qui arrive chaque dimanche. Ce jour-là, les parements de deuil qui couvrent l’autel et dont se revêtent les ministres sont remplacés par des ornements de lumière. Les vêtements de deuil sont de pourpre, celle de la dérision que subit au prétoire le Sauveur du monde, et celle de sa royauté ineffaçable, la même pourpre qui pare sa Mère très pure, la Vierge d’Israël, la Vierge Royale, descendante de David. Chaque semaine du Carême pascal est ainsi une avant-fête. La spécificité du carême pascal est la culture de la fête et de la joie divine.

La rémission des péchés

Or l’un des motifs essentiels de la joie pascale est le don de la rémission des péchés. En ce dimanche, avant Pâques, nous sommes invités à nous émerveiller de ce don et de dire comme les acteurs de cette scène historique : « jamais nous n’avons rien vu de tel », devant le signe matériel de l’action invisible du Seigneur. Et, après Pâques, nous verrons le Seigneur ressuscité apparaître à ses apôtres et leur communiquer par une insufflation spéciale ce même don : « les péchés que vous remettrez sur terre seront remis dans les cieux ». La rémission des péchés, l’absolution divine, le pardon accordé par Dieu lui-même est le trésor précieux de cette période liturgique, le noyau de la prière que le Sauveur nous a laissée, et le sceau d’une phase nouvelle dans l’Histoire.

Le renouvellement de l’Alliance

En notre temps de culture technologique et psychologique, nos contemporains ignorent souvent le sens même du mot pardon. Une bonne psychothérapie apporte le soulagement de l’âme. Le rationalisme philosophique permet souvent de trouver du sens à la vie. Mais la rémission des péchés est essentiellement la restauration de l’alliance entre Dieu et l’homme. Elle est l’acte biblique de réconciliation par lequel Dieu Lui-même rétablit l’amitié divino humaine qui a pu être affaiblie par une infidélité. Remettre les péchés, pouvoir dire « va en paix, tes péchés sont effacés, ta dette est remise », rend à l’homme la communication et la familiarité naturelles avec Dieu, avec le Père, Source de tout bien, de toute grâce et de tout épanouissement. Ce deuxième dimanche de Carême est un jour de fête parce que le Seigneur renouvelle son alliance avec son peuple ; par un acte que « Dieu seul peut accomplir », Il rétablit la connexion de l’homme avec lui-même pour que circule la grâce dont Il est la source. Il n’apporte pas du sens ; Il se rend présent comme partenaire exclusif de la vie humaine, celui que nous sommes invités à aimer de toutes nos forces, de toute notre âme et de toute notre intelligence. Tel est le contenu de la fête de ce jour, dans laquelle culmine la deuxième semaine du grand Carême : le Créateur est venu parmi les hommes pour les réconcilier avec le Père. Il donne de ce renouveau de l’Alliance le signe de la mobilité corporelle. Et, en ce qui nous concerne, notre participation corporelle au Carême scelle l’engagement de l’homme intérieur dans ce retour à la familiarité paternelle. Par le corps, Dieu nous parle et nous lui répondons.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 12 mars 2023)