« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du dimanche après la Croix : Marc 8, 34-9, 1.

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La lumière de la Croix –

Chers Frères et Sœurs, nous marchons, en ce dimanche après la Croix, à la lueur du Bois très saint et très vrai ! Nous marchons à l’ombre de la Croix, parce que la lumière de la Croix est tellement forte qu’elle fait de l’ombre à toute autre lumière. Quand un puissant éclair luit, il éclipse les autres feux : on dirait la nuit. Une ombre lumineuse et une lumière insoutenable occultent le jour. Le soleil pâlit et se voile. Elle est également une ombre protectrice, une nuée qui nous guide, comme elle accompagnait notre Peuple saint dans le désert à la suite du grand et saint Moïse. Dans nos processions, la croix vient en tête, flambeau qui communique la flamme aux cierges et aux veilleuses.

Porter sa croix

C’est pourquoi le fait de porter la Croix, une croix ou sa croix, et de se signer en toute occasion, illumine toute notre vie. La Croix est une lampe qui s’allume dans les profondeurs de notre conscience. Notre inconscient lui-même, qu’ont bien décelé les Pères du désert et, après eux, les psychologues de notre temps, accepte cette luminosité du signe : il la reçoit par imprégnation ; il y répond ; il s’en saisit et finit par la choisir et l’accepter, dès qu’il discerne que le chemin du bonheur s’est montré à lui. « Prendre sa croix », selon notre Maître, consiste à s’armer de lumière, de la lumière du Ressuscité ; cela consiste à arborer l’emblème de la victoire et le poteau indicateur de toute vie accomplie.

Renoncer à l’amour égoïste de soi

Notre Maître consacre l’essentiel de son enseignement à rendre accessible le fait que l’homme s’accomplit en renonçant à l’amour égoïste de soi-même. Nous accouchons de nous-mêmes quand nous abdiquons l’idolâtrie de nos passions, de nos habitudes, de nos manies, de nos réflexes presque robotiques. La recherche obsessionnelle du plaisir se convertit vers l’objet de toute satisfaction, la jouissance absolue que l’homme trouve dans la communion avec son Maître. Si la sainte Eucharistie a une telle place dans notre vie, c’est bien parce que toutes nos faims, toutes nos soifs, toutes nos gourmandises même, trouvent à se satisfaire dans les délices de l’amour de Dieu, dans la suavité de la tendresse du Père, dans toute la saveur de sa sagesse qui se dit justement « sapientia » en latin, c’est-à-dire goût et appréciation par les sens charismatiques que développe en nous le saint Esprit.

Convertir le besoin de plaisir

« Prendre sa croix » consiste à réorienter notre besoin de jouissance pour apprendre à le satisfaire en Dieu, selon le message du prophète David, dans le psaume 36, et dans les psaumes 15, 35, 91, 111 et 118. La sainte Croix est le signe, non d’un amoindrissement, mais au contraire d’une expansion de la vie. « Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon ! », dit encore le psalmiste (psaume 33). C’est pour cela que le Verbe, à la suite de toute la sainte Écriture, affirme que celui ou celle qui « prend sa croix » sera plus vivant, plus joyeux et plus épanouit : il verra le Royaume de Dieu venu avec puissance ! La civilisation contemporaine cherche à « gagner le monde entier », c’est une civilisation totalitaire du plaisir et de la technique. Mais ce qui épanouit, ce qui rend vivant, c’est un amour où nous préférons à nous-mêmes autrui, qu’il soit le Seigneur ou qu’il soit le prochain.

Le Royaume

A gagner le monde entier, le disciple du Maître préfère gagner le Royaume, ce registre de la vraie vie, celui de l’amour désintéressé, un mode de vie divin, dépris de  tout amour égoïste de soi. Pourquoi les saints sont-ils si beaux, si lumineux, si bons et si joyeux ? Ils se sont investis complètement dans la contribution au bonheur et à la joie des autres. Les saints ont crucifié toute idolâtrie de soi et ils se complaisent inlassablement dans le bonheur des autres. Ils aiment voir les autres heureux. Ils se réjouissent de l’amour des Personnes divines et des personnes humaines, et de celui de toute créature.

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 17.09.23)

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