« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 12ème dimanche après la Pentecôte : Matthieu 19, 16-26 (n. tr.).

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Disciple du Maître –

En ces jours de rentrée liturgique, scolaire et politique, le Sauveur Jésus Christ s’adresse à nous pour nous rappeler les grandes étapes de la vie de disciple. Cette vie est une vie avec le Christ, à la suite du Christ, à l’imitation du Christ et en lui. Quand nous parlons de vie « dans le Christ », nous nommons l’état de baptisé, qui est une assimilation au Sauveur, une intégration à son existence victorieuse de la mort, à sa vie pleine d’amour pour tous, en fait une immersion dans le mode de vie divin qu’Il nous a communiqué en devant homme et en devenant chair. Cette intégration, potentiellement réelle par la grâce du saint baptême par lequel nous avons été immergés dans l’humanité déifiée de notre Seigneur et Verbe Jésus Christ, suit des étapes, qui nous sont rappelées aujourd’hui.

Suivre le Maître

L’obéissance aux commandements donnés par le même Verbe par l’intermédiaire de Moïse constitue le début de toute vie en Dieu. C’est par une obéissance en effet à la ressemblance de celle du Fils, que chaque personne se met en route et se met à l’écoute de son Dieu. Les saints commandements constituent un appel personnel adressé à nous par le Verbe, la Parole du Père ; et ces commandements, loin de se réduire à une loi extérieure et rigide, sont remplis de la grâce du saint Esprit.

L’appel des commandements

C’est pour cette raison que nous les ressentons comme un appel et non comme des ordres donnés par un supérieur. On les appelle des commandements ; peut-être que le terme de préceptes conviendrait mieux ; peut-être pouvons-nous également les entendre comme des promesses, des prophéties que prononce le Seigneur à notre égard. Les traduire en français par un futur grammatical leur donne cette tonalité prophétique.

La dépossession

L’étape suivante de la vie de disciple de Dieu est celle de la dépossession et du renoncement. En fait, si nous écoutons bien ce que dit le Sauveur, cet appauvrissement est un véritable enrichissement ! Le dépouillement enrichit les pauvres et permet au disciple d’acquérir un trésor dans les cieux, la richesse sans limite de l’amour du Père, l’abondance de la joie des saints, la jubilation des anges et de toutes les puissances incorporelles, le trésor de la connaissance parfaite de la Divinité. Quel est ce trésor des cieux ? C’est l’Esprit saint qui est appelé trésor, « Trésor des biens et Donateur de vie » !

La richesse en Dieu

La dépossession ouvre à l’enrichissement des pauvres par la grâce de l’amour que l’Esprit répand dans le cœur de celui qui renonce par obéissance au Père et se fait « pauvre en Esprit ». Et le même Esprit se donne en richesse sans mesure, en « Esprit de vérité » ou, mieux traduit, « Souffle de la Révélation » ! Le renoncement par confiance dans les paroles de Jésus sera ainsi couronné par l’Esprit de vérité. Or, la vérité unie à l’amour constitue la richesse et le trésor suprême auxquels toute âme, le sachant ou non, aspire.

Connaître le Père

Le grand désir de notre cœur est de connaître le Père en nous unissant à lui de tout notre amour filial. C’est ce qu’indique la dernière étape : « viens et suis-moi ! » Quand nous nous serons enrichis de l’amour du Père, nous pourrons suivre le Fils à la droite de ce même Père. Le suivre signifie ici lui ressembler, passer de l’mage à la ressemblance dans laquelle le Père céleste verra en nous, par l’Esprit descendu sur nous, les enfants bien aimés en qui Il se reconnaît !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 4.09.22)