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« Je cherche un directeur spirituel »

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Paternité –

L’expérience chrétienne orthodoxe parle plutôt de « père spirituel ». Celui qui peut nous accompagner et nous aider à mettre en œuvre la grâce du saint baptême manifeste souvent le charisme d’une véritable paternité. Seul Dieu est Père, dans le sens où Lui seul, par le saint Esprit issu de lui, nous fait naître d’en haut, nous engendre à la vie de son Fils bien aimé, fait de nous des fils dans le Fils. Mais, de tout temps, dans l’expérience de l’Eglise, on s’est rendu compte que la paternité de Dieu se manifeste sacramentellement et charismatiquement à travers le ministère de l’apôtre, de l’évêque, du prêtre, ou d’un moine non prêtre, d’une sainte moniale. La paternité-maternité divine se montre dans un accompagnement plein d’amour, de tendresse, de patience, nourri par l’ancienneté et la connaissance expérimentale des voies du Salut.

La prière

Le Père céleste Lui-même nous donne de reconnaitre par le saint Esprit celui en qui sa propre paternité divine va être manifestée et rendue palpable. Le critère d’une telle reconnaissance est l’évidence. Il veut nous faire ce don, car sans paternité, personne ne peut connaître la joie du fils. Dans la mesure où le Père veut nous manifester sa paternité, il nous appartient de le lui demander. La prière, en effet, consiste à demander à Dieu ce qu’Il veut nous donner, à vouloir ce qu’Il veut pour notre salut ou pour le Salut d’autrui. Pourquoi? – parce que la vie éternelle, qui commence ici-bas avec le saint baptême, est une vie interactive, la conjonction de deux libertés, de deux volontés, celle de l’être humain et celle de Dieu. Nous prierons donc le Christ, Fils unique et Verbe de Dieu: « Seigneur Jésus Christ, par ton saint Esprit, fais-moi connaître un père selon Dieu! » Où, nous prierons le Père directement: « Père céleste qui es Dieu, par ton saint Esprit, manifeste ta paternité à l’égard du pécheur que je suis; fais-moi connaître ton serviteur par lequel Tu veux que sois conduit sur les voies du Salut! »

L’obéissance

Toutefois, il ne suffit pas de prier, de demander à Dieu de nous donner un père spirituel, quoique ce soit effectivement le conseil de grands saints comme Siméon le Théologien. La prière ne suffit pas. Il nous faut agir. Comment? – essentiellement en cultivant l’obéissance, et cela, dans toutes les circonstances de la vie – monastique ou conjugale. Celui qui ne s’exerce pas tous les jours à l’obéissance, c’est-à-dire à faire la volonté du Père en toute circonstance, même s’il rencontrait le père que le Père céleste a désigné pour lui, ne le reconnaîtrait pas, ne se confierait pas à lui, passerait à côté de lui sans s’apercevoir de rien. Acquérons les qualités du fils, du Christ Fils obéissant et nous trouverons le père dont nous avons besoin, c’est-à-dire en fait le Père céleste lui-même manifesté en son serviteur Untel. À celui qui est obéissant, tout parle du Père, tout parle de la volonté de Dieu, tout est occasion de renoncer à l’amour de soi et de sacrifier son illusoire autonomie. Il nous faut vouloir en toute vérité être des fils pour trouver la paternité que, de toute éternité, Dieu a préparée pour nous. En suivant la tradition de l’Église orthodoxe avec humilité, on acquiert l’obéissance et on entre dans la voie filiale.

La proximité

Le père spirituel que nous trouverons ne sera peut-être pas un ancien à la barbe blanche, image d’Épinal de la paternité charismatique – ce sera peut-être tout simplement le prêtre de notre paroisse, ce prêtre que nous considérons comme assez ordinaire. L’essentiel de la grâce de la paternité est dans la grâce du sacerdoce, la grâce de délier et de lier, grâce qui est exercée par l’Évêque, par le Prêtre et, en dernière instance, par tout baptisé, puisqu’elle est donnée à l’ensemble du corps sacerdotal de l’Église. Il faut simplement, disent les Anciens, qu’un tel « père », prêtre ou laïc, soit reconnaissable au fait qu’il est sans passion. Car celui qui est aveuglé par ses propres péchés n’empêchera pas un autre aveugle de tomber dans un trou…

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