” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Y a-t-il des conditions pour dire la Prière de Jésus ?

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Non –

La prière est un acte inconditionné, inconditionnel et « inconditionnant » ! La prière est liberté totale. Rien ne la contraint, et elle ne contraint personne. Elle n’est produite par aucune cause et elle ne tend à aucune conséquence, à aucun résultat. Elle ne suit aucune règle et ne régit ni rien ni personne. Elle n’obéit à aucune technique. Elle est un acte absolu. Par elle, l’homme s’assimile au Dieu-Homme, le Christ, tout entier, corps et âme, et de façon personnelle. Elle répond à un appel de la part de la personne divine, Esprit ou Verbe. Mais cette réponse est totalement spontanée, un pur Oui. La prière est en fait naturelle. Elle est la jouissance de l’amour du Christ pour le Père et pour tous les hommes, et pour toutes les créatures.

La Foi

La prière, quelle qu’elle soit, et tout particulièrement la Prière du Nom de Jésus, ou, de façon générale, la prière du cœur, est la prière de l’Église. Elle est prononcée par une personne qui confesse la foi de l’Église, qui participe à la vie liturgique et sacramentelle de celle-ci, et qui s’exerce, particulièrement dans la vie communautaire (famille, paroisse, monastère, communauté de travail), à suivre les commandements évangéliques, c’est-à-dire à faire la volonté du Père. Du reste, la formule « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu… » est une confession de la foi. Et, si tu es membre de l’Église par la vraie foi, c’est l’Église qui prie par ton cœur et ton esprit. La prière est un acte personnel et ecclésial.

Les sacrements

La prière doit une grande partie de sa force au fait que nous sommes nourris par les sacrements du Christ : prier découle de la grâce du saint baptême ; cela naît également de la communion eucharistique et y conduit ; prier jaillit de la confession fréquente de nos fautes ; la prière personnelle est un acte et un état liés à la conscience sacerdotale du baptisé qui participe régulièrement à la célébration liturgique.

L’accompagnement

Comme le montre l’exemple paradisiaque, l’homme peut être trompé ou se tromper, en raison de son manque d’expérience, et, parce qu’il est une créature en devenir, l’amour peut se relâcher dans son cœur. La présence à tes côtés d’une personne aguerrie dans le combat spirituel est d’une grande utilité. Les périls sont plusieurs : l’illusion par le haut (la vanité ou l’orgueil) ou par le bas (le découragement) ; la confusion entre la prière et une pure concentration mentale ; l’absence de sincérité ou le manque de repentir ; la persistance de l’amour égoïste de soi – sans même parler de déviations dans la foi. Tu es dans l’erreur également si, au temps de la prière, tu laisses l’imagination ou la pensée réflexive prendre place dans ton cœur. L’apprenti menuisier interroge le maître et se réjouit d’apprendre de lui et d’être vérifié par son expérience.

Nos souhaits

Bien sûr, dans la prière, soit nous louons Dieu pour Qui Il est, soit nous formulons des souhaits pour lui, pour nous-mêmes, nos proches, nos ennemis, et pour le monde entier. Mais les souhaits, les vœux, qui ont leur place dans la prière, ne conditionnent pas celle-ci. La prière, quel que soit le désir de notre cœur, est totalement désintéressée : elle consiste essentiellement à aimer la personne divine et à vouloir ce que veut Celle-ci. Une demande, par exemple, ne doit pas alourdir la prière par le souci d’un fruit ; elle est toujours associée, comme en filigrane, à cette affirmation : « que ta volonté soit faite ! ». Prier, c’est aimer Dieu et le prochain ; or, quand tu aimes quelqu’un, tu ne veux que ce qu’il veut, au prix même de ta propre volonté. L’obéissance à la volonté du Père ou d’autrui n’est limitée que par le péché, le nôtre ou celui du frère, qui blesse l’amour.