« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La veuve de Naïm

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Le type biblique

L’histoire du prophète Elie (1 Rois 17, 17-23) est implicitement suggérée par cet évangile. « Le fils de cette veuve tomba gravement malade. Sa maladie fut si violente qu’il ne resta plus de souffle en lui. [Le prophète dit à la veuve] : ‘Donne-moi ton fils !’[…]. Elie s’étendit trois fois sur l’enfant et invoqua le Seigneur en disant :’Seigneur, mon Dieu, que le souffle de cet enfant revienne en lui !’ Le Seigneur entendit la voix d’Elie, et le souffle de l’enfant revint en lui, il fut vivant. Elie prit l’enfant […] et le donna à sa mère ; Elie dit : ‘Regarde ! Ton fils est vivant !’ La femme dit à Elie : ‘Oui, maintenant, je sais que tu es un  homme de Dieu et que la parole du Seigneur est vraiment dans ta bouche’ »

Une théophanie

Mais, dans l’évangile de ce jour, c’est le Seigneur Lui-même fait Homme qui ressuscite ; et Il fait cela par le simple contact de sa main (« Il toucha le cercueil ») et par sa seule parole divine et créatrice : « Jeune homme, Je te le dis, réveille-toi ! ». Le Christ n’est pas seulement un homme de Dieu – encore qu’Il l’est de façon éminente ! – ; Il est Dieu le Verbe en personne. Il n’est pas seulement la Parole, la Torah, que Dieu donne à son peuple pour le vivifier et ressusciter ses œuvres mortes – encore qu’Il est la Torah en personne ! – ; Il est Celui qui a donné cette parole à Moïse sur le Sinaï, et qui ne cesse de la donner à son peuple. Il la donne en se donnant.

L’action du Dieu-Homme s’enracine dans l’expérience de foi de toute la tradition biblique ; elle correspond à une véritable humanité de Dieu (« Il fut ému dans ses entrailles ») ; elle montre la souveraineté du Christ Seigneur : Il est bien le même qui, dans le principe, a dit « que la lumière soit ! » et qui a modelé l’être humain. Ici, par la puissance de la même parole, Il dit : « Lève-toi ! » – et le mort de trois jours se lève !

Ce récit est donc celui d’une théophanie, « manifestation de Dieu ». Incarné, Dieu se manifeste au travers de sa propre humanité, par l’intermédiaire de son propre corps personnel.

La morbidité spirituelle

La veuve est la figure de l’âme qui, vivant pourtant au sein de la Cité de la joie de Dieu qu’est l’Église, a laissé ses œuvres être atteintes par la mort. Cette âme est sans époux : ce qui lui a tenu lieu de divinité est mort ; ou bien, elle a vécu jusque-là dans la religion des divinités de mort, les idoles, le formalisme ou le ritualisme religieux, le moralisme, ou encore l’oisiveté et la négligence. C’est la figure d’une religion morbide, et dont les fruits sont mortels… Pensons à notre propre expérience religieuse… Notre dieu est-Il un dieu vivant, celui des quatre lettres de son Nom ? – est –Il Dieu ? – un dieu avec lequel nous avons une relation et une communion conjugales et fécondes ? – ou bien, pris par l’esprit du monde, les soucis et la fatigue spirituelle, avons-nous laissé notre foi devenir stérile ? Nous nous traînons dans le découragement et la tristesse du monde. L’évangile dominical contient toujours un message pour la communauté, pour l’Église entière, et pour chaque personne.

Résurrection de l’âme

Sachons que, si nous allons au-devant du Christ, Il vient à notre rencontre. Avouons-lui la sécheresse de notre foi, de notre vie religieuse ; présentons-lui dans la confession le cadavre que nous allons enterrer par désespoir (sentiment intime d’échec et d’inutilité de notre vie dite spirituelle ; nullité de ma prière…), et laissons-le toucher le cercueil de cette morbidité de l’âme, c’est-à-dire notre cœur. Écoutons-le ; prions en écoutant ; laissons la parole descendre en nous ; ou même, mémorisons-la ! Le contact intime de la parole de Dieu, prononcée par Celui qui est la Parole en personne et le Verbe de Dieu ; le toucher intérieur de son Nom, qui palpe notre cœur avec tendresse, nous feront nous dresser sur notre séant, et être debout pour suivre le Christ, le Dieu vivant. C’est Lui qui nous fait passer de la religion de la mort à la religion de la vie éternelle en lui, Lui, l’Époux de notre âme, de l’Israël intérieur.

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