« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La résurrection de Lazare

Résurrection de Lazare

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Deux fois mort ! – 

 Le terme grec employé pour Lazare est, non celui de résurrection (anastasis), mais celui de réveil (egersis). Lazare a été rappelé par Dieu le Verbe de la mort à la vie et il a connu ensuite un nouveau trépas. Il est donc mort deux fois ! La première fois, il fut ranimé, de façon humainement impossible puisqu’il était déjà en état de putréfaction. Par cette démonstration de sa divinité, le Christ Sauveur a annoncé sa propre résurrection pascale. La deuxième fois qu’il mourut, saint Lazare entra avec tous les justes dans l’attente de la Résurrection universelle. Ses reliques sont vénérées dans plusieurs endroits, notamment en Chypre et en France, à Avallon…

La fin du Carême

Le miracle accompli par Jésus Christ à Béthanie huit jours avant la Pâque marque le terme de la sainte Quarantaine. De façon symbolique, les quatre jours passés par le mort au tombeau se rapportent aux quatre semaines au cours desquelles nous sont révélés l’état de corruption de notre vie et la morbidité de notre âme. Il nous est prouvé simultanément que cet état de mort de l’âme, c’est-à-dire d’éloignement ou de séparation de Dieu, peut prendre fin à l’appel du Verbe. Comme Lazare, nous pouvons revenir de la mort à la vie, non seulement par le repentir, cette conscience de notre corruption, mais par la puissance miséricordieuse du Seigneur et Messie qui veut que tous soient sauvés. De même qu’Il écouta la prière de Marthe et de Marie, les sœurs du défunt, Il écoutera la prière que les saints que nous invoquons font monter devant sa bonté.

Le catéchuménat

Le réveil de Lazare a lieu le samedi qui précède l’entrée du Messie à Jérusalem. Nous entrons à partir de ce moment dans une actualisation en temps réel des évènements magnifiques et salutaires qui jalonnent la Semaine sainte et la Semaine radieuse, jusqu’au dimanche de Thomas. A partir de ce jour, nous reprenons la célébration de la divine Liturgie selon saint Jean Chrysostome ; nous ne célèbrerons Saint-Basile que le Jeudi et le Samedi saints. Pour les catéchumènes, qui ont suivi pendant la Quarantaine une préparation à la triple Initiation chrétienne, est arrivé le terme de la pédagogie de l’Église. Certains sont baptisés au cours de la célébration de ce jour, ce que marque le fait qu’on chante l’hymne « vous tous qui avez été baptisés » au lieu de l’hymne du Trois-fois-Saint. D’autres seront baptisés le Jeudi ou le Samedi saints. La tradition du catéchuménat quadragésimal et du baptême à la fin du Carême est très ancienne et explique l’organisation liturgique de cette période.

Une théophanie

La ranimation de Lazare est une théophanie, c’est-à-dire une manifestation de la Divinité. Aucun homme, même le plus grand des thaumaturges, ne peut en faire autant. Tous les cas de résurrection que l’on trouve chez les Prophètes ou dans le saint Évangile ont lieu quelques heures après le repos du défunt ou bien, en tout cas, comme dans le cas du fils de la veuve de Naïm, le troisième jour. Le Sauveur Jésus Christ a conduit, pendant tout son ministère public, une révélation progressive de son identité divine. Il s’est montré très discret en paroles. C’est en acte qu’Il montre Qui Il est, et qu’Il répond personnellement à la question qu’Il a posée : Qui dites-vous que Je suis ? Cette théophanie, comme toutes celles qu’accomplit le Verbe, est une manifestation de sa divinité au travers de son humanité. Il se montre le dieu compatissant, le dieu plus humain que tous les hommes, le dieu plein d’amour, le dieu souffrant qui est capable de s’abaisser jusqu’à éprouver de la douleur pour la condition humaine désespérée.

(a.p. Marc-Antoine)