« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Pourquoi appelle-t-on l’Eucharistie « sacrifice non sanglant » ?

Saint Gregoire de Nysse DR

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Non sanglant –

« Sacrifice non sanglant » (Grégoire de Naziance et Grégoire de Nysse) désigne l’Eucharistie, à la différence des sacrifices offerts par les païens ou prescrits dans le livre du Lévitique (16, -5; 17, 11), et qui sont sanglants. Il désigne l’oblation que le Fils de Dieu a fait de lui-même par amour pour les hommes et que l’Eucharistie actualise.

Le sang versé du Christ

Pourtant le Verbe fait homme a, depuis La Croix, saigné abondamment. La terre du Golgotha a été imprégnée de son sang et de celui des autres condamnés. De plus, quand son côté fut percé de la lance pour vérifier qu’Il était bien mort, il s’en écoula du sang et de l’eau (Jn 19, 34). L’alliance de Dieu et de son peuple est renouvelée et scellée dans le sang (cf Jér. 31, 31-34). Toute la crédibilité du message porté par le saint Évangile et par l’Église repose sur le sang versé par le divin messager, le Christ. L’Évangile est signé d’une croix de sang, et la terre entière ensanglantée.

L’Eucharistie

Le grand sacrement de l’Eucharistie est le sacrement du corps et du sang du Dieu Homme: « voici mon sang, répandu pour la multitude des hommes en rémission des péchés », dit Celui-ci en assimilant le contenu de la Coupe à son sang précieux. L’Esprit saint envoyé par le Père à la prière de l’Église transfigure définitivement en sang du Christ et en son corps l’offrande présentée sur l’autel par l’Évêque ou le Prêtre pour le peuple.

Consanguins de Dieu

Quand nous y communions, ce sang est chaud parce qu’il est celui d’un vivant. Il n’y a pas, d’une certaine façon, de sacrifice plus sanglant que celui qu’offre avec le Christ la communauté des baptisés. Quand elle communie à la coupe eucharistique, celle-ci reçoit une véritable transfusion du sang divin: les baptisés sont consanguins du Fils fait homme et chair.

La non-violence évangélique

Le sacrifice offert par le Christ grand prêtre est appelé « non sanglant » parce qu’il est sans violence contre autrui. Dieu préfère être tué plutôt que de tuer : Il l’a montré à Gethsémani. Les martyrs, comme les Slaves Boris et Gleb, ont suivi cet exemple. La non-violence évangélique fait du sang versé un sang pur et purificateur. « Non sanglant » est le sacrifice de l’Innocent qui choisit de mourir à la place des coupables, de donner sa vie pour les autres. Ce sacrifice renverse et retourne ainsi comme une table le monde construit sur le pouvoir de vie et de mort sur autrui – sur le sacrifice d’autrui à soi.

L’offrande de l’amour

« Non sanglante » est l’oblation que l’amour fait de lui-même. Bien plus, elle est non sanglante parce que l’effusion du sang peut être assimilée à celle de l’Esprit : le sang, comme le feu ou l’ « eau vive », ou encore le vent, le lait ou les larmes, peuvent être vus comme les signes emblématiques de l’Esprit. Le Verbe donne par amour sa vie à ceux qu’Il aime, c’est à dire qu’Il verse pour eux l’Esprit dont Il est rempli, l’Esprit vivant et vivifiant du Père.

L’hétérodoxie

Ce mystère si grand fait que ceux qui l’offrent avec le Christ et tous ceux qui s’y alimentent, qui boivent à la coupe du Sacrifice non sanglant, ne peuvent, sous peine d’hétérodoxie caractérisée, verser le sang de la violence, du pouvoir de mort, de la torture et de la guerre.

(a.p. Marc-Antoine)