« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Théologie et politique

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Le gouvernement universel –

Les croyants célèbrent la fête des Rameaux ou des Palmes, l’entrée du Roi des rois dans la Ville sainte. L’Esprit les initie à la royauté divine et au divin gouvernement de ce monde et de l’autre. Du Royaume où Il « règne, vêtu de majesté », le Seigneur vient dans le monde qui lui appartient pour y régner « sur la terre comme au ciel ». Il descend aux enfers, ou en enfer, dans l’Hadès, au Schéol, pour y manifester sa souveraineté, qui est également celle du Père – « vienne ton règne ! » prient les croyants – et celle de l’Esprit, appelé « Roi céleste ». La royauté du Roi de tous les mondes dont Il est le créateur est en partage trinitaire, un trône où siègent à égalité les personnes divines. Le Christ règne avec le Père et l’Esprit : l’univers a à sa tête une royauté collégiale ou conciliaire.

Le non-pouvoir

En bien des paroles évangéliques, surtout dans celle qu’on chante le Jeudi saint, il est manifesté que cette triple et unique royauté divine est un gouvernement sans pouvoir, une puissance sacrificielle, une royauté immolée par amour, ou, mieux, la royauté même de l’amour immolé, celle de l’Agneau. Le Fils de l’Homme est venu pour servir. Il démontre une royauté de service ; le Maître règne en serviteur ; roi crucifié, Il triomphe dans la mort et Il gouverne en lavant les pieds des croyants, comme souverain Serviteur. S’ils se laissent servir par leur roi, les disciples ont part au Royaume. L’onction de l’Esprit les consacre rois. Le Fils de l’Homme règne avec le Père et l’Esprit, non pas sur, mais au sein d’un peuple de rois. Aussi est-Il appelé Roi des rois, Lui, la Parole de Dieu en personne.

La Parole règne

Le monde peut se laisser gouverner par la seule Parole de Dieu. L’Évangile est la charte des nations. Il comporte la révélation du mode divin de gouverner, avec les applications pratiques et sociales qui irradient, dans la fraternité humaine, l’amour paternel de la Divinité. L’Évangile est le programme. La théologie trinitaire de la communion et collégialité des personnes divines et humaines est le code politique des croyants. Le Royaume qui « n’est pas de ce monde » vient dans ce monde. Le Fils de Dieu « a été fait citoyen de ce monde », dit saint Basile. Sa citoyenneté et son sens civique sont exemplaires : rendre à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César – aucune confusion possible entre religion et pouvoir ; pas de théocratie – faire régner le Dieu-Homme, qui enseigne cette distinction sans séparation.

 Un peuple de rois

Avec quel retard s’exerce le gouvernement de ce monde ! La citoyenneté des croyants consiste à vivre en rois, en héritiers et martyrs de la royauté du Seigneur Jésus. Comment ? – En appliquant eux les premiers les commandements évangéliques ; en travaillant à les rendre agissant dans la société humaine ; et en cultivant, dans le cœur, une consécration de soi de chaque instant, l’obéissance royale au Roi des rois : « Père, qui es aux cieux, qu’advienne ta volonté ! ». Les croyants, esclaves de personne ni d’aucune idéologie, sont les libres et royaux serviteurs des hommes. Leur « politique », ou sens de la cité (« polis »), n’est pas celle d’un parti ou de l’autre, encore qu’ils soient délibérément, comme Dieu lui-même, du côté de l’homme, « avec nous » ; leur esprit citoyen naît exclusivement de la soumission à la Parole ; ils sont placés sous le règne de la Parole comme sous leur propre couronne. Ainsi, notre belle célébration des Rameaux, l’Hosanna au Fils de David, nous instruisent, par exemple en période électorale, sur la théologie de la gestion de la communauté humaine pour laquelle le Roi ne cesse de donner sa vie.