Elle bénit –
La main a vocation de bénir, de caresser, de soulager, de porter, de produire des formes nouvelles, d’inscrire des couleurs et des lignes, de construire des habitations et des meubles, de travailler la terre et d’en cueillir les fruits, de coudre des vêtements, de border l’enfant dans son lit, d’éteindre ou d’allumer la lumière de sa chambre… La main, c’est la tendresse, mot qui signifie toucher…
Elle est puissante
Le visage et la main traduisent le mieux l’image de Dieu en l’homme et sa ressemblance à lui. Dans le principe, Dieu a modelé la créature humaine. Regardons les icônes : le visage du Christ, le Dieu Homme, l’Homme parfait, exprime l’amour compatissant et exigeant ; ses mains de Créateur disent la révélation et la miséricorde. Les mains que montre l’icône de la Mère de Dieu portent le Verbe incarné ou le désignent. Sur l’icône des saints, les mains offrent la Croix ou l’Évangile.
Elle guérit
La main salue plus qu’elle ne menace : c’est le poing fermé, cette main sans doigts, qui parle violence. La main écrit la vérité et l’amour ; elle serre l’autre main en signe de paix. Une main chaude réconforte. On embrasse la main de qui l’on aime. Les morts quelquefois s’endorment en tenant la main des vivants. La main ne fait pas peur. Elle annonce la consolation. Elle se pose sur la tête pour le pardon, pour la bénédiction. L’imposition de la main guérit souvent et transmet la grâce divine. Certains guérissent par le toucher.
Elle prie
Dans une fresque célèbre, la main de l’homme rencontre la main de Dieu… Nos mains prient. Elles disent la vraie foi quand la droite glorifie de trois doigts la sainte Trinité et des deux autres les natures divine et humaine du Christ. Elles s’élèvent quand les croyants supplient le Seigneur ou l’invoquent, par exemple quand le Prêtre dit la prière au « Roi céleste… ».
Elle consacre
La main d’un baptisé, d’un parent chrétien et consacré par les fiançailles et le couronnement, touche le corps de l’enfant, lui-même consacré par le baptême et la chrismation. La grâce d’un corps rencontre celle qui habite un autre corps plein de grâce. La main pétrit et apporte le pain ; elle consacre celui-ci en Corps divin et le vin en Sang précieux. La main est celle d’un corps nourri par l’Eucharistie. Consacrée ainsi, elle consacre à son tour. Il y a, dans une main de mère ou de père, d’époux et d’épouse, d’amie et d’ami, une profondeur sacerdotale…