” Le Christ est ressuscité ! ”                  ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”            ” Le Christ est ressuscité ! ”              ” Le Christ est ressuscité ! ”       

Evangile du dimanche du Pharisien et du Publicain : Luc18,10-14

pharisienpublicain

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La pédagogie du Maître –

Au nom du Père et du Fils et du saint Esprit ! À l’orée du saint, grand et joyeux Carême de Pâques, l’évangile que nous écoutons aujourd’hui constitue un avertissement ; mais il nous indique également comment tirer profit de cette quarantaine – toujours trop courte ! Notre Maître et Seigneur Jésus Christ s’adresse aux disciples que nous voulons être pour les guider par cette parabole. Un enseignement didactique sur la période ascétique dans laquelle nous entrons n’aurait pas eu le même résultat pédagogique que cette histoire devenue archi célèbre : celle du Pharisien et du Publicain !

Ne pas se tromper de carême

Notre Maître nous avertit de ne pas perdre un temps précieux en nous trompant de carême ! Pour être de bons chrétiens Orthodoxes, « orthodoxement conformes », nous pourrions nous engager à suivre les pratiques traditionnelles de l’Église de façon à ce qu’elles nous éloignent de Dieu au lieu de nous en rapprocher ! Nous aurions ainsi fait « tout ce qu’il faut faire » pour être de bons Orthodoxes ; nous serions en règle avec notre conscience religieuse ; nous pourrions même nous comparer, de façon avantageuse pour nous, avec « les autres » – les pécheurs, ceux qui ne suivent pas la Tradition, les hétérodoxes et autres « publicains » compromis avec l’esprit du monde.

Ambiguïté du « religieux »

La religion est à manier avec précaution ! Nous savons comment le triomphalisme religieux a inspiré la cruauté, la domination et même l’élimination des autres. Des chrétiens qui se pensaient inattaquables du point de vue de l’Institution religieuse, des chrétiens pratiquants, ont, il n’y a pas si longtemps, cautionné la déportation des Juifs. La bonne conscience religieuse s’autorise à considérer les « pas-comme-nous » avec mépris. Notre Maître a averti ses disciples le jour où Il a prononcé cette parabole ; mais, comme on le sait, tous n’ont pas entendu, et on a plus d’une fois construit des systèmes religieux très étrangers à l’Évangile, comme le montre la Légende du grand Inquisiteur de Dostoïevsky. L’actualité elle-même propose des illustrations de cette problématique…

La religion agréable à Dieu

Notre Maître nous indique la voie de la religion qui lui est agréable. Que personne ne s’autorise à mépriser les vénérables traditions de notre religion ancestrale, tout ce qui vient de la Bible et que nous enseigne les saints Pères. Mais notre Maître nous indique le fil d’or de la connaissance de lui-même : l’humilité. Et Il nous indique la voie d’acquisition de l’humilité : le repentir. Et Il nous indique la voie d’acquisition du repentir : le renoncement à se justifier ! Le Publicain de la parabole est le jumeau du Publicain Zachée dont la rencontre historique avec le Verbe incarné nous a été racontée récemment. L’un comme l’autre, méprisés comme « pécheurs », se montrent capables, par le saint Esprit, de reconnaître leurs fautes. Leur péché est réel : ils exploitent le peuple pour le compte de l’Occupant ! Mais, une fois en présence de Dieu, au temple ou à la maison, ils se dénudent et disent la vérité sur eux-mêmes.

Une seule voie en deux !

Pratiquer ce que pratique le Pharisien avec l’esprit du Publicain serait, selon un Père contemporain, la meilleure voie ! C’est le vœu que nous formulons les uns pour les autres : que ce Carême soit pour renouveler notre rapport à la Tradition, œcuménisme véritable de l’héritage apostolique et patristique. Le culte, l’ascèse, l’aumône, la prière solitaire sont avec la vraie foi notre patrimoine. Mais le cœur de ce patrimoine est un cœur humble et doux, qui ne juge personne, qui ne se plaint pas, qui se considère comme poussière devant Dieu, et qui croit que Dieu, dans sa miséricorde, est capable de le relever.

La pédagogie de la Croix

C’est ici l’image du Christ lui-même. Notre Maître est notre pédagogue parce qu’Il nous donne en lui-même l’exemple le plus fidèle à la parabole de ce jour. Il se montra humble ; Il prit la place du dernier des pécheurs, non un publicain mais un assassin ; Il voulut le supplice le plus diffamant ; Il connut même le sentiment d’être abandonné de Dieu, lui qui était Dieu ! Dans son humble humanité, Il crut de toutes ses forces que Dieu ne l’abandonnerait pas. Il mourut et ressuscita par la foi, lui, le Juste.

(a.p. Marc-Antoine – 09/02/2025)
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