» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Comment se place-t-on pour se confesser ?

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Dimension eschatologique du sacrement –

Le sacrement de la confession nous initie à la miséricorde du Seigneur. Il nous prépare également au jugement final, celui du dernier Jour : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, accompagné de tous les anges, alors Il siégera sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblés tous les peuples ; et Il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres » (Mat 25, 31). Toute notre vie est orientée vers cette fin des temps. Nous apprenons dès maintenant à rendre compte de nos pensées, de nos paroles et de nos actes. Dans le sacrement, nous anticipons le grand Jour.

L’ouverture du cœur

Quand nous venons « confesser », c’est-à-dire reconnaître nos péchés et nos fautes, nous nous situons devant le tribunal du Christ, « redoutable » parce que la miséricorde divine est tellement douce, tellement belle et tellement généreuse, qu’elle est insupportable pour les pécheurs. Aussi nous avançons-nous avec crainte de Dieu, foi, amour et espérance d’être pardonnés. Le pardon est absolu, il n’est conditionné par rien, parce que rien ne limite la Divinité ni ne met de borne à son amour. Le pécheur met des limites à sa propre capacité de jouir de la miséricorde. Mais, s’il avoue honnêtement ses fautes, s’il les désavoue devant Dieu et surtout s’il a du repentir, son cœur s’ouvre à la miséricorde préparée pour lui par son Seigneur.

Tournés vers le Christ qui vient

Nous nous plaçons en face du saint Évangile et de la sainte et vivifiante Croix, qui attestent la présence invisible du Christ Seigneur. Nous pouvons également prendre place devant l’icône du Sauveur – à l’extrême rigueur devant la Mère de Dieu, et seulement parce qu’elle porte le Christ. En tout cas, c’est devant celui-ci et à lui que nous disons la vérité sur nous-mêmes et que nous exprimons notre espoir d’être pardonnés dans cette vie et dans l’autre. Nous sommes (autant que possible) tournés vers l’Orient où se trouve le lutrin sur lequel reposent les signes de la Présence. C’est du reste le cas de la célébration de tous les sacrements chrétiens : ils sont « orientés ».

Le prêtre avocat

Nous ne nous confessons pas au prêtre ni devant lui. Celui-ci est à notre droite, tourné également vers le Christ. Il n’est pas entre nous et le Seigneur, parce qu’aucun être humain n’est entre la personne humaine et la personne divine. Le prêtre est à la place de l’avocat, du défenseur, de celui qui plaide pour nous devant le Tribunal. La gauche est celle des accusateurs, les anges déchus qui rappellent à Dieu les péchés de notre vie, notamment ceux que nous ne confessons pas. A droite sont les anges fidèles qui rappellent au Créateur tout ce que l’homme a pu faire de cohérent avec sa volonté. Tel fut l’enseignement reçu de saint Sophrone le Nouveau.

Le miracle

Nous sommes généralement debout parce qu’un accusé se tient ainsi devant son juge ! Si le prêtre le juge bon, il nous invitera à nous asseoir, en restant toutefois toujours face au Christ. La position à genoux intervient pour l’absolution, toujours devant le Christ, non devant le prêtre. Celui-ci, par le ministère apostolique et pastoral qui lui incombe, dit les prières qui demandent et attestent le miracle du déliement et du pardon divins. La parole de Dieu : « les péchés que vous remettrez seront remis » s’accomplit à cette heure et à ce jour, en ce monde et dans le monde qui vient : grand miracle !

Le Christ Pontife pardonne

L’office se conclut par la vénération de l’Évangile, de la Croix et de l’icône du Sauveur. En effet, c’est le Christ qui est l’acteur principal du sacrement ; c’est Lui qui le préside ; c’est Lui qui pardonne et gracie ; Il est le Pontife par excellence ; ni l’évêque ni le prêtre ne le remplacent, car on ne remplace que les absents ! Il ne délègue pas : Il agit par le ministère de son Église. Quand l’évêque ou le prêtre dit « je », sa personne est le canal de la grâce et de la volonté du Père, du Fils et du saint Esprit. Il ne pardonne pas en son propre nom : il pardonne « au Nom du Seigneur » (cf. Jean 14 et 15), dans toute la puissance de son Nom magnifique.

Ici est l’articulation entre le sacerdoce du Christ, seul Pontife, et le ministère épiscopal et presbytéral. Le prêtre a sa propre personne ; et la personne divine du Christ est le sujet suprême et la tête de cette personne créée. Du reste, les prières les plus anciennes (euchologe grec) disent : « que le Christ, par moi, prêtre indigne et pécheur, te pardonne ! »

(a.p. Marc-Antoine)

 

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