« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Les évangiles sont-ils dignes de confiance ?

Evangile orthodoxe

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On ne va pas vous dire le contraire ! –

À priori la vie des baptisés est fondée, non sur les évangiles, mais sur le saint Évangile. Celui-ci, avant d’être un écrit et un livre, est la Parole digne de foi propagée oralement par les apôtres de Jésus Christ. Il est « le récit des événements accomplis parmi les disciples, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début les témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la Parole. Il m’a paru bon, à moi aussi, après m’être soigneusement informé de tout à partir des origines, d’en écrire pour toi un récit ordonné, très honorable Théophile, afin que tu puisses constater la solidité des enseignements que tu as reçus » (Luc 1, 1-2). Les quatre versions de l’Évangile concordent pour soutenir la vérité historique : identité, enseignement et exemple de Jésus.

La Parole en personne

La fiabilité des évangiles tient à la crédibilité du Verbe incarné, invisiblement présent dans sa parole, Lui qui est la Parole en personne. La foi chrétienne repose, non sur un livre, mais sur une personne, la Personne divine de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai Homme. C’est Celui-ci, le Dieu vivant, le Dieu d’Israël, qui parle, qui agit et qui nous appelle en disant « Suis-moi ! » Un livre peut disparaître ; la personne de Jésus, une fois rencontrée, laisse une empreinte ineffaçable : celui ou celle qui l’a connue pourrait, par le saint Esprit, reconstituer l’Évangile en entier. Pour cette raison, la Tradition a conservé, non pas un, mais quatre évangiles, pour que les croyants ne soient pas les gens d’un livre. La puissance divino humaine du Verbe incarné irradie du saint Évangile ; et l’évangéliaire est vénéré comme l’est une icône.

La Tradition

La foi biblique ancestrale repose sur cette rencontre personnelle avec le Verbe, qui fut, après la familiarité miraculeuse dont jouissait avec lui la première humanité au Paradis, celle de nos pères Abraham, Jacob, Noé, les prophètes et, particulièrement, ce grand génie charismatique que fut Moïse. À la suite de ces témoins du Fils de Dieu (cf. « Abraham a vu mon jour et s’est réjouis », dit le Christ en Jean 8, 56), les Apôtres et les Pères ont transmis sans altération ce qu’ils avaient appris du Maître et de son message. « Apprenez aux disciples à garder tout ce que Je vous ai prescrit », dit Jésus aux Apôtres (Matt 27, 19-20). Or, le message du Fils de Dieu déborde largement ce qui fut mis par écrit, selon l’évangéliste Jean : « Jésus a fait encore bien d’autres choses : si on les écrivait une à une, le monde entier ne pourrait, je pense, contenir les livres qu’on écrirait » (Jean 21, 25).

Pour cette raison, la vie du Peuple de Dieu procède, non d’un livre, mais de la Bonne nouvelle elle-même, transmise par tous ceux qui depuis la Résurrection et l’Ascension de Jésus on consacré leur vie à ce message. La crédibilité de l’Évangile tient en grande partie à la fiabilité de ses transmetteurs – la plupart d’entre nous en furent les martyrs du sang. La Tradition, c’est-à-dire le Peuple de Dieu, Israël, l’Église qui transmet l’Évangile et l’ensemble de la Parole, constitue la norme de la vérité. Toutefois, l’Évangile est ce roc indiscutable qui trône sur l’autel de nos églises.

La crédibilité des récits

Quand nous écoutons ou que nous lisons le saint Évangile, nous sommes impressionnés par le réalisme qui s’en dégage. Des épisodes comme celui de la Samaritaine, de Zachée, du Centurion, le comportement de l’apôtre Pierre, ne peuvent avoir été inventés, tellement ils sont vrais du point de vue la psychologie humaine, de la sociologie, de la géographie, de l’Histoire. L’Évangile est fiable parce qu’il est extraordinairement vraisemblable. Même les récits se rapportant à la Résurrection et aux apparitions de Jésus Christ après Pâque portent le sceau convainquant de la vraisemblance. Mais, redisons-le, ce n’est pas le réalisme d’un roman qui nous convainc: c’est la crédibilité de la Personne du Verbe que contient l’Évangile et la crédibilité des personnes qui le portent ; c’est la foi en Elle que  nous inspire l’Esprit saint. Le temps nous manque enfin pour développer tout ce que la science biblique a apporté à la crédibilité des textes évangéliques.

Cohérence de la Parole

Enfin ce qui fait la fiabilité des évangiles c’est la cohérence de l’Écriture toute entière, la Bible, où la Parole résonne depuis le principe en disant « que la lumière soit » jusqu’à l’oméga de l’histoire du monde, quand Elle dit : « tout est accompli ! » (Jean 19, 30). Le saint Évangile est moins un « nouveau testament » que l’unique et éternel Testament, renouvelé par le Verbe qui accomplit et par l’Esprit qui donne le sceau à cette plénitude. Dans les Actes des apôtres, les discours de l’apôtre Pierre (2, 14-36 et 3, 12-26) démontrent cette unité profonde de l’Alliance. Le discours d’Étienne le Premier martyr fait une magistrale synthèse de la tradition biblique depuis Abraham jusqu’au Jésus de l’Évangile. Et Celui-ci Lui-même enseigne qu’Il garantit la fiabilité de sa propre parole : « commençant par Moïse et tous les prophètes, Il expliqua [aux disciples] dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Luc 24, 27).