« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La Conception de Marie, aspects biblique, liturgique et théologique  1/4 : L’évènement « biblique »

Saint Joachim Anne

Partagez :

L’énigme de Marie –

Il s’agit de la conception de la très sainte Vierge Marie par ses parents Joachim et Anne, qui n’est pas rapportée dans l’Évangile. En effet Marie n’y apparaît qu’au moment de l’Annonciation et il n’est rien dit sur son passé, ses origines et son histoire. Si Marie est mentionnée -nécessairement- dans la généalogie du Christ selon St Matthieu1 (Mt 1/1-17), c’est uniquement par rapport à son « époux », Joseph. L’Évangile nous dit seulement qu’Élisabeth est « sa parente », sans plus.

L’Évangile est christocentrique

Cela tient à la nature même de l’Évangile, qui est l’Évangile « du Christ », centré exclusivement sur sa personne, ses œuvres et son enseignement. Notre unique source pour connaître la vie de Marie avant l’Annonciation est un apocryphe, le Proto-évangile de Jacques de Jérusalem, avec son remaniement latin tardif appelé « Pseudo-Matthieu », corroboré au 2ème siècle par saint Justin le Philosophe (1ère moitié du 2e s.) et Clément d’Alexandrie (seconde moitié du 2e s.). Du reste, même la Descente du Saint-Esprit et ses œuvres ne se trouvent pas dans l’Évangile : elles sont rapportées dans les Actes des Apôtres.

Les saints et justes Ancêtres

Joachim et Anne sont des justes de l’Ancienne Alliance, pieux et craignant Dieu, tous deux « de la maison de David » et attendant la venue du Messie. Ils s’aiment d’un grand amour, mais ils sont stériles : or c’était un opprobre en Israël, parce que tout couple juif espérait engendrer le Messie, sinon, du moins, y coopérer.

La prière d’Anne

Joachim subit un affront à ce sujet et s’enfuit au désert pour y jeûner pendant 40 jours. Pendant ce temps Anne se lamente, prie et pleure devant le Seigneur, et elle lui fait le vœu de lui offrir son enfant, qu’il soit garçon ou fille, s’Il l’exauce. Dieu entend leur cri et envoie à chacun d’eux un ange pour leur annoncer qu’ils vont engendrer. Joachim rentre chez lui, Anne va à sa rencontre et ils s’étreignent. Ils s’aiment et Anne tombe enceinte. C’est ce qui est représenté dans l’icône de l’embrassement de Joachim et Anne, qui est l’icône de cette fête. Cette conception est miraculeuse, parce qu’ils étaient stériles, mais normale, naturelle.

L’amour conjugal

Ces deux justes sont remarquables, au moins à deux titres :

– ils s’aiment d’un grand amour conjugal, et dont Dieu demeure le centre : s’ils sont affligés de ne pas avoir d’enfant, ce n’est pas par rapport à eux-mêmes (en raison d’un « égocentrisme » conjugal), mais par rapport à Dieu, parce qu’ils ne peuvent pas contribuer à la venue du Messie.

– lorsque Dieu leur aura accordé cette grâce, ils vont lui offrir réellement cette enfant -ce qui signifie la perdre,- et lui donner ce qu’ils auront de plus précieux, et qu’ils avaient tant attendu (c’était l’objet de la fête que nous venons de célébrer : l’Entrée de la Vierge Marie au Temple, le 21 novembre).

C’est pour cela que saints Joachim et Anne sont les patrons des couples chrétiens, dont ils sont le modèle spirituel.

(p. Noël Tanazacq, 2021)

note: La conception de la Mère de Dieu : le 8 décembre en Occident et le 9 décembre en Orient.