« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La fête du Travail

muguet 1er mai amikado.com

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La galère –

Nous venons de consacrer une journée à fêter le travail, paradoxalement, en chômant ! On nous dit que le travail est bon pour la santé, pour la dignité de l’être humain – que c’est un droit et un devoir. On en parle souvent comme d’une corvée, moins souvent comme d’une source d’épanouissement ; et, à notre époque, ce sont surtout les vacances qui sont à l’honneur… Le travail : malédiction ou bénédiction ? Tu travailleras à la sueur de ton front : la sentence biblique (Gn. 3, 19) tombe comme une mauvaise nouvelle… et c’est vrai que l’humanité connaît des pages sombres, à diverse époques. Proche de nous, on pense au travail des enfants dans les mines ou les filatures, à la condition des ouvrières. La condition humaine ressemble plus d’une fois à une galère…

L’activité divine

Pourtant, il y a dans le fait de travailler le dynamisme de l’existence et de la vie. Pensons au travail des abeilles, à l’activité des fourmis, à la façon dont, ces temps-ci justement, les oiseaux s’activent pour construire de façon ingénieuse l’abri de leur nichée. Et, l’absence de travail, non seulement ruine bientôt le porte-monnaie, mais elle ruine la santé de l’âme. Il y a quelque chose dans l’activité de l’âme et du corps, dans celle de l’intelligence et de l’esprit, qui fait écho à celle du Créateur. Peut-être pourrions-nous retrouver, dans les meilleurs des cas, bien entendu, le reflet de l’activité divine dans nos propres travaux.

La bénédiction

D’une part, c’est Dieu qui nous donne du travail, comme une bénédiction, pour assurer notre existence et celle de nos proches, pour ne pas être à charge à autrui. Certains de nos amis, réduits au chômage par la fameuse crise, osent s’adresser à leur Seigneur pour lui demander du travail, le considérant ainsi comme l’Employeur par excellence, le DRH céleste ! Et, il est vrai que l’homme peut recevoir un emploi comme une bénédiction et avec gratitude. D’où cette demande « Pour recevoir la grâce d’un travail » : « …Père souverain, Créateur du ciel et de la terre, Tu as mis dans mon cœur le souhait de te servir… accorde-moi de te servir d’un cœur pur et dans l’accomplissement de tes commandements. Bénis le travail de mes mains; illumine mon intelligence pour honorer ta sagesse; inspire à mon cœur le dévouement à mes frères… Toi qui es venu sur terre, non pour être servi mais pour servir. Rends-moi digne, au jour fixé par toi, du travail auquel Tu as choisi de m’appeler pour manifester dans ton monde ta lumière et ta paix. Car Tu œuvres en tout pour le bien et pour le salut de tes créatures, ô notre Dieu…»

Dieu oeuvre

Le travail peut être, pourrait être, le prolongement, dans le monde, de l’agir divin, la manifestation de l’amour de Dieu pour son monde. « Le Seigneur bénira le travail de tes mains », dit le prophète (Dt. 28, 12), qui s’adressant à Dieu prie pour le travailleur : « Agrée, Seigneur, le travail de ses mains » (33, 11). À côté des travaux forcés et exténuants, du droit au travail et du devoir de le faire, il y a ainsi la bénédiction et la grâce de travailler. « Jouir du fruit de son travail, c’est un don de Dieu », dit l’Ecclésiaste (Qo. 3, 13). Pour cette raison, le travail est associé à la créativité, dans le meilleur des cas, encore… Travailler aux œuvres de Dieu, accomplir l’œuvre de celui qui nous a envoyés, accomplir l’œuvre qu’Il nous a confiée, c’est ressembler au Fils de Dieu dont le Père est continuellement à l’œuvre (Jn.5, 17). Le travail n’est pas une divinité ; mais la Divinité se signale par le travail et la créativité, notamment par l’intermédiaire de l’homme, ouvrier envoyé dans sa vigne, c’est-à-dire dans le monde. Notre semaine biblique – que Dieu nous la conserve ! – comporte cette structure créationnelle : six jours d’activité, un septième jour d’abnégation divine, d’élan sabbatique pour entrer dans le jour du Seigneur, le huitième, jour de la Résurrection qui couronne l’œuvre tout entière… (Radio Notre-Dame, Lumière de l’Orthodoxie, 3 mai 2015)