“Gloire à ta divine résurrection, Seigneur Jésus, gloire à toi”         “Seigneur Jésus Christ notre Dieu, rends nous dignes du don du saint Esprit”      “Gloire à ta divine résurrection, Seigneur Jésus, gloire à toi”         “Seigneur Jésus Christ notre Dieu, rends nous dignes du don du saint Esprit”   

Homélie du dimanche des Myrrhophores : Marc 15, 43 à 16, 8.

Les myrrophores

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La mort est vaincue –

Le Christ est ressuscité ! Nous ne nous lassons pas de le proclamer. Et les antiennes de la divine Liturgie sont toujours celles de Pâques. Au-delà de la Semaine radieuse, la célébration conduite par le livre du Pentecostaire ne cesse d’imprimer dans notre conscience le fait incroyable et pourtant vrai de la résurrection corporelle du Messie et Verbe du Père. Jusqu’à sa clôture, qui sera cette année le 28 mai, le temps pascal se prolonge. C’est la lumière de la Résurrection qui pénètre nos âmes, qui nous cultive et fait de nous des « fils et des filles de la Résurrection ». Nous sommes de ce peuple, de cette civilisation, de cette culture dans laquelle la mortalité a été relativisée par le fait unique et prophétique dont nous nous nourrissons : la mort n’a plus d’empire sur nous !

Les défunts ressusciteront

Nous consommons la chair du corps ressuscité ; nous buvons le sang vivant de celui qui est, non seulement revenu de la mort à la vie, mais entré avec notre humanité dans la vie éternelle auprès du Père. Notre regard sur le corps est nouveau : nous embrassons et nous contemplons des corps qui ressusciteront ! Nous parlons des défunts comme de vivants qui attendent l’heure de la résurrection universelle et de la présence éclatante du Christ parmi les hommes. Nous les réchauffons par nos prières pleines d’amour et de tendresse. Nous leur offrons de se nourrir avec nous de la sainte Eucharistie : la parcelle qui est placée pour chacun d’eux sur la patène est celle de leur communion.

L’insoutenable beauté de la Lumière

Toutefois, pour les saintes femmes porteuses de parfum, c’est aujourd’hui seulement le début de cette irradiation de la vie nouvelle dans leur âme et dans leur corps. Elles sont « tremblantes », elles « s’enfuient du tombeau », elles « ne disent rien à personne », elles ont « peur ». L’être humain est terrifié par la mort. En ce jour, il est terrassé par la vie manifestée comme lumière et comme beauté insoutenable. Nous sommes tellement conditionnés par la mort que la vie nous effraye – tellement habitués à la laideur que la beauté nous terrasse. Ainsi sera le jugement ultime : terrifiant de beauté ; écrasant d’amour inconditionnel ; redoutable de douceur ; insupportable de miséricorde !

L’indispensable Esprit

La faiblesse toute humaine des saintes femmes, comme la faiblesse toute humaine du saint apôtre Thomas, nous rassurent. Comme elles, comme lui, nous nous trouvons minuscules devant la grandeur du mystère. Pourtant, Thomas avait devant lui le Christ en chair et en os ; pourtant, les porteuses de parfum avaient devant elles le témoignage resplendissant des anges. Tout cela exige la venue de l’Esprit, l’Esprit de connaissance, l’Esprit d’intelligence, l’Esprit de ressenti, l’Esprit de confiance et de foi. Ces épisodes du temps pascal sont tous orientés vers la venue de l’Esprit indispensable, l’Esprit sans lequel personne ne peut être disciple du Ressuscité.

Avoir soif de l’Esprit

Nous nous reconnaissons dans ces personnages, dans les apôtres craintifs, en Thomas hésitant, dans les myrrhophores terrifiées. Nous ne sommes pas plus forts qu’eux ; et, comme eux, il nous faut le saint Esprit. Il nous manque trop ! Nous ne l’invoquons même pas ! Nous ne disons pas « Roi céleste… viens et demeure en nous ! » Le temps pascal, qui est le temps du Pentecostaire, est le temps du jeûne de l’Esprit. Nous éprouvons la faim et la soif de sa présence qui nous libèrera de toute hésitation, de tout doute, de toute peur. Il fera de nous des disciples pleins d’audace et d’enthousiasme pour annoncer, non seulement en paroles, mais en actes, la glorieuse victoire sur la peur, notre peur de la mort et de la vie, notre peur de la nouveauté absolue ! L’Esprit qui nous manque tant, dont nous avons tellement soif,  nous habillera d’un blanc éclatant pour nous conduire là où nous attend le Christ.

(a.p. Marc-Antoine – 04/05/2025).
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