« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Quelle place pour l’argent dans l’Église ?

saint Spiridon

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Dieu est donateur de tout bien – 

Tout argent gagné de façon honnête, c’est-à-dire sans contrevenir aux commandements, est considéré comme un don de Dieu. La richesse, du point de vue biblique, est une bénédiction, comme le montre l’exemple d’Abraham, de Job et de nombreux autres personnages de la Bible. La richesse, l’argent, sont des biens que l’homme reçoit du Père céleste.

Le mauvais Riche

Le mésusage des richesses est stigmatisé par Dieu le Verbe dans le saint Évangile : le « mauvais Riche », celui qui s’enrichit égoïstement et aux dépens d’autrui, le créancier ou le gestionnaire malhonnête attirent notre attention sur l’ambivalence de l’argent. En soi, l’argent est un bien et, comme tout bien, il peut être perverti par l’usage qu’on en fait. De plus, l’attachement aux richesses, la possession égoïste, l’addiction à l’argent, ce qui est nommé l’avarice, constitue un obstacle important, sinon incontournable, à l’entrée dans le Royaume. Aussi beaucoup de saints et de justes, et le Christ Dieu Lui-même, donnent-ils l’exemple de la pauvreté volontaire. La non-possession est une liberté.

Le travail humain

S’il est vrai que l’argent est un don de Dieu, il est également le résultat du travail humain, ce qui lui confère une deuxième valeur. L’argent est objet de respect parce qu’il est la valeur et le prix inappréciable de l’effort et du service humains et parce qu’il est le signe de la générosité divine à notre égard. Quel que soit celui qui nous rétribue en ce monde, c’est le Père céleste qui, à la fois nous recrute pour tel ou tel travail, et qui nous rétribue par l’intermédiaire de notre employeur. Notre salaire est d’abord la grâce de faire la volonté du Père en ce monde, et, deuxièmement, la jouissance d’un bien matériel.

L’offrande eucharistique

Sur le modèle eucharistique – « ce qui est à toi, le tenant de toi, nous te l’offrons pour ceux qui sont à toi ! » – l’argent qui nous vient de Dieu lui est offert en retour, en action de grâce, de même que nous présentons au Créateur les fruits de la terre qu’Il nous a donnés, notamment le pain et le vin. L’homme et la femme bibliques présentent des offrandes choisies parmi les biens qui leur viennent de Dieu. Les croyants apportent à Dieu une part de leur salaire, le dixième ou une quantité fixée avec discernement. L’offrande de l’argent accompagne liturgiquement celle du pain, du vin, de l’huile, des cierges, des noms, et d’autres créatures suivant les saisons : au mois d’août, on offre des graines ou des fruits.

Consécration et sanctification de l’argent

L’offrande à Dieu de l’argent que nous avons gagné par le travail de nos mains et de notre esprit reçoit du Seigneur sa consécration et sa sanctification. Un argent gagné en cohérence avec la volonté du Père est agréé par celui-ci comme expression de notre gratitude. Et, comme les autres offrandes, il est multiplié et redistribué aux hommes, toujours sur le modèle eucharistique. Cette distribution de l’argent offert se fait sous forme d’aumône, de contribution à la vie de la communauté, par le ministère de l’Église, notamment, à l’époque apostolique, par le ministère des diacres, de nos jours, du prêtre u du trésorier. Mais cette distribution de l’agent sanctifié par la grâce paternelle de Dieu se fait également par les personnes qui prennent, chacun pour sa part,  l’initiative, par amour pour le prochain, de partager leurs biens.

L’exemple des saints « miséricordieux »

Le temps du carême de la Nativité, ou Avent, comporte six semaines au cours desquelles le principe de l’offrande est particulièrement mis en valeur. Il l’est d’abord par la référence à plusieurs saints qui se sont distingués par leur générosité. Saint Martin de Tours et saint Jean d’Alexandrie reçoivent ainsi le nom de « miséricordieux ». Saint Nicolas est le modèle incontournable de l’aumône, et il donne l’exemple à tout chrétien et à tout homme de préparer des cadeaux pour les démunis ou de déposer des offrandes anonymes à la porte des pauvres. Saint Spiridon de Chypre est également fêté pour son grand cœur pendant cette période. A Noël, tout particulièrement, nous comprenons que toute offrande faite au prochain est en réalité apportée à Dieu lui-même, le Créateur : l’offrande, notamment en argent, consiste en fait à restituer un bien qui, loin de nous appartenir, est confié à notre gestion.

Le statut sacerdotal d’Adam

L’argent, et l’offrande que nous en faisons, rappellent le statut sacerdotal que l’homme reçut au Paradis et qu’il retrouve en plénitude par le saint Baptême. La dimension caritative de la vie chrétienne se rapporte, non à une morale sociale ou à un humanitarisme, mais au fait que l’appartenance au sacerdoce du Christ s’exprime par l’offrande. Le statut adamique de l’homme est sacerdotal et royal, il est liturgique et sacramentel. Les offrandes, notamment celle de l’argent par l’aumône et une répartition équitable des richesses, relèvent de la conscience  sacerdotale qui se développe chez les saints.

(a.p. Marc-Antoine)
> icône de saint Spiridon