« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le péché des ancêtres : comment le purifier ?

Saint Joachim Anne

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Blessures ancestrales

Une partie de nos passions et de la maladie de notre âme découle de souffrances et de péchés ancestraux. « Les pères ont mangé du raisin vert et les fils ont les dents agacées », disent les Prophètes (Jér. 31, 29 ; Ez 18, 2) ; et encore : « Ma mère m’a conçu dans le péché » (Ps 50, 7). Il arrive qu’un crime ait été commis il y a deux ou trois générations et que la mémoire en soi inconsciemment active dans l’enfant ou l’adulte actuellement vivants. C’est quelquefois l’explication de certains de nos comportements involontaires. Nous héritons des conséquences de certains actes qui peuvent remonter à la nuit des temps ou à une période plus proche. Il s’agit, non de l’hérédité juridique d’une culpabilité, mais de l’héritage, inscrites en profondeur dans notre âme, des conséquences de fautes passées.

L’Incarnation purificatrice

En se faisant chair et se faisant homme, Jésus, Fils unique et Verbe de Dieu, a purifié dans le sein de la Vierge tout l’héritage de l’humanité ; Il a lavé la mémoire ; le Jourdain est remonté en arrière ; le Christ, quoique personnellement innocent et le seul conçu Immaculé, a assumé le baptême pour tous les ancêtres (ceux qui avaient péché au Sinaï) ; en versant son sang très pur, Il purifiait les « sangs versés » (Ps 50, 16) dans le passé (le meurtre d’Abel). La Mère de Dieu, héritière de la condition de l’humanité et de son propre peuple, a connu dans son sein la purification du péché ancestral et le Christ a reçu d’elle cette humanité pure et sainte. Déjà, ses parents, Joachim et Anne, les saints Ancêtres de Dieu, amorçaient par la pureté de leur vie, cette purification, quoiqu’ils ne fussent pas eux-mêmes sans péché. La Vierge toutefois n’a pas été passivement purifiée de tout péché ancestral ; elle a coopéré librement en se gardant personnellement intacte de toute souillure. Elle a accompli la purification au plan de sa personne et au plan de la nature humaine toute entière. C’est pourquoi elle dit : « Toutes les générations me diront bienheureuse « , nommant non seulement les générations à venir mais celles du passé.

La purification de la lignée

Le baptisé participe à l’humanité purifiée que le Christ a assumée dans la Mère de Dieu. Il est toutefois appelé à coopérer librement avec cette purification ancestrale, en « se joignant au Christ » et en vivant selon ses commandements. Toute personne qui entre dans le repentir, par la prière, le jeûne, la veille, par la haine du péché et par le pardon des offenses, se purifie de ses propres fautes (cf. Jér 31, 29) et, simultanément lave le péché de ses ancêtres. Ce que je fais pour moi-même, je le fais pour toute ma lignée. Le baptisé suit ainsi l’exemple de la Mère de Dieu ; il s’unit à l’œuvre salvatrice du Christ qui est monté sur la Croix, comme s’Il était Lui-même pécheur, et qui a fait cela pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux. Il a purifié, à l’intérieur de lui-même, toute faute et toute transgression.

Le pardon des ancêtres

La très grande importance accordée aux offices pour les défunts, pendant le grand Carême, tous les samedis de l’année et, finalement, en tout temps, dans toute célébration liturgique, tient à cette mission impérieuse qui est la nôtre : implorer le Seigneur pour les fautes de nos pères, de tous ceux dont nous prononçons les noms ; ces fautes que Lui seul connaît vraiment. Prenons ainsi très au sérieux la prière régulière et fréquente pour les défunts : notre conscience – et notre inconscient – en seront purifiés et allégés. La prière pour les défunts est accompagnée par l’aumône, des offrandes faites aux pauvres et à toute personne de notre entourage et de notre famille, selon la coutume orthodoxe.

La prière

Nous pouvons également avoir une prière spéciale, notamment quand le poids des péchés familiaux se fait sentir très lourdement. Par exemple, nous pouvons dire le psautier à la suite. Après chaque cathisme, après la doxologie, dire les prières finales et, après le Notre-Père, cette prière: « Seigneur Jésus Christ notre Dieu, par ton Incarnation purificatrice et déifiante, par ton sang versé pour nous sur la Croix, ta descente libératrice aux enfers, ta résurrection du troisième jour, ta glorification à la droite du Père, et par le don que Tu as fait du saint et vivifiant Esprit à tes apôtres et à ton Eglise, Tu as libéré du péché et de la mort toute la race d’Adam. Nous t’en prions à cette heure et en ce jour: purifie, lave, absous, pardonne et guéris toutes les fautes, les péchés et les manquements de nos pères, mères et ancêtres de tous les temps, dans nos lignées respectives; et délie également nos propres fautes personnelles. Car Tu es le Dieu de miséricorde et nous te rendons gloire avec ton Père éternel et ton saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles: Amen ! » Ensuite : Kyrie, 3 f, Gloire… Et maintenant… et le cathisme suivant. Et ainsi, arrivons à la fin du psautier. Très bénéfique sera le fait de nommer si possible les ancêtres auxquels nous pouvons penser. Indispensable également est de prier pour nos propres péchés et de nous confesser régulièrement : de confesser les péchés qui sont les nôtres, bien sûr, mais dont nous avons le sentiment – obscur – qu’ils ont des racines lointaines ou proches dans des erreurs familiales, ces fautes non dites, non confessées, qui hantent nos familles. Confessons également les fautes de nos ancêtres comme les nôtres ; prenons-en la responsabilité devant Dieu et notre fardeau en sera « doux et léger ».