« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Y a-t-il des jours pour célébrer tel sacrement ?

Liturgie orthodoxe

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La sanctification du temps-

Le temps est une créature, comme nous le montre le premier chapitre de la Genèse. Mais le Seigneur ne s’est pas contenté de lui donner une structure : Il a voulu le sanctifier et le transfigurer. On voit, dans l’histoire du Peuple de Dieu, comme, du reste, dans celle d’autres peuples, qu’il existe des fêtes à date précise, des jours consacrés. Le meilleur exemple est, bien sûr, celui du samedi, dans la tradition de nos Pères juifs, consacré par le shabbat à partir du vendredi soir. Mais le Seigneur ne s’en est pas tenu à cette consécration de moments précis du temps. En se faisant chair et en se faisant homme, Il a sanctifié le temps de l’intérieur, notamment en se soumettant aux contraintes temporelles du temps qu’Il  créé. Ainsi le temps nouveau est celui qui est marqué par les actions successives du Fils de Dieu fait homme. L’année liturgique, le calendrier liturgique, montrent un temps qui se déploie sur l’année suivant un ordre divino humain. Ceci est vrai également pour la journée, dont les heures sont sanctifiées par le Christ, ainsi que pour la semaine, dont chaque jour est consacré. Cette dernière consécration est faite sur le modèle de la Semaine sainte qui aboutit à Pâques : chaque jeudi est sacramentellement le grand Jeudi, le Jeudi saint ; chaque vendredi, chaque samedi s’enracinent dans le Vendredi et le Samedi saints : chaque dimanche est à la fois le 8ème jour et le premier jour de la semaine, celui où les femmes porteuses de parfum (myrophores) vinrent au tombeau pour oindre le Christ et rencontrèrent celui-ci ressuscité.

Les sacrements

Ils sont liés, de près ou de loin, au mystère de cette sanctification du temps, comme ils sont liés à la sanctification de l’espace. Par exemple, la divine liturgie, ou liturgie « eucharistique », est célébrée de préférence le jeudi, jour de son institution, et le dimanche, parce qu’elle célèbre la Résurrection, et que c’est au Ressuscité que nous communions. Les grands sacrements, comme le couronnement (mariage) et la chirotonie (ordination) sont célébrés au sein de la divine liturgie, parce qu’ils requièrent la présence de tout le Peuple et que celui-ci est justement présent pour cette concélébration. Cela devrait être vrai également pour le mystère de l’Huile sainte. À plus forte raison, le saint baptême devrait-il pouvoir être célébré toujours au sein de la divine liturgie, comme son rite l’indique, d’ailleurs. Le baptême est lié à la célébration pascale ; c’est pourquoi il est infiniment significatif de le célébrer dans la liturgie dominicale, autant que possible !

L’office des défunts

En principe l’office des défunts est célébré le samedi parce que c’est le Samedi saint, le jour du repos du Seigneur avant sa Résurrection. Le dimanche étant la Résurrection on ne fait pas d’office des défunts mais on prie pour ceux-ci dans la divine liturgie qui est remplie la puissance de la Résurrection. C’est seulement par économie, par exemple des fidèles étant venus de loin ou ne pouvant vraiment pas venir le samedi, qu’on fera seulement la litie des défunts (parastas) à l’issue de la divine liturgie. Pendant le grand Carême plusieurs samedis sont ainsi consacrés aux défunts : on va prier pour eux dans l’espérance de la Résurrection, donc le samedi. Le premier de ces samedis des défunts est la veille du dimanche du Jugement. Ensuite la veille du 2ème, du 3ème et du 4ème dimanche de Carême, et ensuite la veille de la  Pentecôte. Toujours la prière pour les défunts précède l’évènement du Salut. Mais, bien entendu, les noms des défunts sont prononcés à plusieurs reprises dans le divine liturgie du dimanche matin, comme, d’ailleurs, de toute fête ; mais on ne dira pas la litanie des défunts et on ne chantera pas « mémoire éternelle », car ces prières appartiennent à l’espérance du Salut (samedi) et non à son accomplissement (dimanche).