« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Quelle est la place de l’homélie ?

st Jean Chrysostome

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Une conversation – 

Le mot grec « homilia » désigne une forme de conversation, un entretien familier, au sein d’un groupe ou d’une communauté animés par l’amitié ou la fraternité. L’homélie n’est donc pas une conférence ; elle n’est pas un discours ; elle n’est pas non plus une catéchèse, malgré la place qu’elle occupe dans la célébration liturgique. Cette simplicité de l’échange pastoral n’a pas empêché, dans les très grandes églises, que l’homélie atteigne, par exemple chez saint Jean Chrysostome, une dimension majestueuse. Elle reste toujours un commentaire biblique.

Une place indispensable

Dans la tradition chrétienne ancienne, l’homélie tenait une place importante dans la vie de l’Église. Le journal de voyage d’Éthérie en Terre sainte (380) rapporte que, notamment pendant la Semaine sainte, tous les textes bibliques étaient commentés. Les textes de la Loi et des Prophètes étaient interprétés par les prêtres ; l’évêque assumait l’exégèse de l’Évangile. Le principe de ces commentaires vient de l’enseignement du Christ rapporté par saint Luc (24, 13-35). Aux disciples qu’Il rencontre, Il enjoint de scruter les Écritures pour le trouver ; Il leur explique les livres bibliques et leur montre qu’ils lui rendent témoignage.

Le catéchuménat

Une origine de l’homélie se trouve dans le fait que les catéchumènes étaient instruits en vue de leur prochain baptême. La liturgie appelée « des catéchumènes » conserve la trace de la pédagogie traditionnelle. C’est pourquoi, de nos jours, il est demandé au prêtre ou à l’évêque de prêcher après la proclamation de l’évangile du jour. L’Église, en effet, en tant que tradition apostolique, est porteuse de la clé de l’Écriture. L’évêque en premier lieu, et les prêtres qu’il délègue, a la responsabilité de transmettre l’interprétation précise de la parole de Dieu.

La créativité

Comme les Écritures sont divinement inspirées, leur interprétation a rigoureusement besoin du saint Esprit. L’homélie se prépare par l’étude et la lecture des commentaires traditionnels. Elle se prépare surtout par la prière adressée au saint Esprit et par les choix que le prédicateur fait pour mener une vie cohérente avec les commandements. Inspirée de la sorte, l’homélie ne sera pas la simple répétition des commentaires anciens. Elle sera marquée par une créativité charismatique ; mais cette créativité est toujours cohérente avec l’unité de la Tradition : elle témoigne, comme par exemple l’icône, et comme la vie chrétienne elle-même, d’une créativité au sein la Tradition.

Qui prêche dans l’Église ?

L’évêque est le principal responsable de l’enseignement dans l’Église. La prédication fait partie de son ministère, au même titre que la célébration des saints mystères et le souci pastoral des fidèles. Toutefois il lui appartient de déléguer cette responsabilité au prêtre par l’ordination presbytérale. Le prêtre assume les charges épiscopales sauf celle d’ordonner d’autres serviteurs de l’Église. Ensuite, l’évêque a la liberté de faire prêcher des personnes dont il connaît la compétence et la dignité : il peut demander au diacre ou à un laïc éprouvé – moine, moniale, catéchète reconnu ou théologien d’école. Le tout est que celui ou celle qui prêche exprime, non ses opinions individuelles, mais la pensée du Christ dans l’Église par l’Esprit saint. La sainte doctrine des Apôtres et des Pères sera donnée en partage à l’assemblée des fidèles de façon à les fortifier dans l’unité de foi.

La Liturgie, chaire de prédication

Il est important de dire que la divine Liturgie et tous les offices de l’Église expriment la pensée du Christ et la doctrine des saints conciles. En fait, le Christ, en tant que Parole en personne, en tant que Logos du Père, prêche Lui-même dans les services liturgiques, pourquoi ? – tout simplement parce que ces offices sont composés d’extraits de la Parole ! Ce sont des citations des Psaumes, des Proverbes, des épîtres, du saint Évangile que nous écoutons et que nous assimilons en participant à la célébration de l’Église. C’est la raison pour laquelle le patrimoine liturgique est traité avec le plus grand respect : le Christ nous parle  et Il prêche en Personne !

(a.p. Marc-Antoine)
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