« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le Samaritain miséricordieux: Luc 10, 25-37 – 15 novembre 2015.

icône du bon samaritain

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La parabole du Samaritain miséricordieux nous montre comment Jésus Christ accomplit la tradition juive. Le Fils de l’Homme est un pédagogue pour son peuple ; Il le guide, en la personne de ce légiste, vers l’essentiel de la Loi : la miséricorde divine appliquée au prochain. La Loi est le chemin de vie donné par le Verbe à Moïse pour le Salut de son peuple : « Fais cela et tu vivras », « Va et fais de même ». Jésus manifeste la paternité de Dieu dont Il est le Fils. Il n’est pas un législateur, ou un donneur de morale. La paternité donne la vie, le bonheur et l’épanouissement de la personne.

Comme le Seigneur est cohérent avec lui-même ! Il a parlé à Adam et Ève, et à un si grand nombre de saints personnages, finalement à Moïse dans le désert et au Sinaï, pour éveiller l’obéissance libre et libératrice. Les commandements divins, depuis le principe de ce monde, invitent l’homme à écouter le Père comme le Fils l’écoute, pour devenir à leur tour des fils et des filles. Le Christ ne s’oppose pas à la Loi : Dieu n’est pas en contradiction avec lui-même ! Il est Celui qui la donne, comme on donne un pain, une parole qui nourrit qui la reçoit avec faim et soif de justice et de vérité. Le légiste de ce jour devient un disciple, un véritable auditeur de la Loi, un apprenti de la volonté divine.

Telle est l’unité d’Israël : le peuple de Dieu, devenu le Corps de Dieu par l’Incarnation du Verbe, est un seul et unique peuple et Église, qui trouve son unité dans l’écoute de la Parole et dans l’obéissance à celle-ci. Là où est l’obéissance à la Parole, là est l’Esprit saint, l’esprit même de l’obéissance du Fils au Père. L’unité de ce Peuple-Corps est scellée par la présence de sa Tête, le Verbe fait chair. Le croyant rencontre, non une loi abstraitement juridique, faite de permis et d’interdits, mais le visage même de Celui qui est le Maître de la Loi, parce qu’Il en est le donateur et parce qu’Il l’accomplit en Personne jusqu’à la mort.

Ici est la grande nouveauté du mystère ecclésial : Celui qui, avec le Père et l’Esprit, a tout appelé de sa propre voix du non être à l’être et qui a suscité l’obéissance d’Israël dans le désert, s’est finalement montré à son peuple. Pour tout Juif bien disposé, tel Nathanaël ou Nicodème, et la foule de son peuple qui suivit Jésus jusqu’à la Croix et après la Résurrection, le Fils et Messie apparaît, se montre, parle, et revendique l’autorité de sa propre loi. L’Incarnation, que nous allons glorifier à Noël dans la glorieuse naissance du Dieu Homme, est l’extraordinaire événement par lequel le Peuple de Dieu devient chair et os de son propre Seigneur ; et l’humanité, affranchie de tout juridisme et toute idolâtrie de la Loi, est initiée au versant interne de la Loi, ce creux du Rocher, qui n’est autre que l’amour ineffable du Père céleste, amour en forme de la croix du Fils.

(Radio Notre-Dame 15.11.15)