» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Évangile du dimanche des Rameaux : Jean 12, 1-18

Entrée à Jérusalem Rameaux

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L’offrande des créatures – 

Le dimanche des Rameaux, Pâque fleurie, comme on disait, est un des plus beaux moments de l’année. Chez beaucoup d’entre nous, il éveille une mémoire d’enfance, des souvenirs familiaux, souvenirs souvent heureux, surgis en compagnie d’images de printemps, de création presque transfigurée par la saison des fleurs. La Création apporte son offrande par l’épanouissement des bourgeons en feuillage et des boutons en parfums : les rameaux et les feuillages brandis, dans le saint Évangile et sur l’icône, relayent la joie cosmique des arbres qui, comme les fleuves, battent des mains devant le Seigneur qui vient (Ps.97).

Une civilisation biblique

L’avant-goût de la Résurrection fait tressaillir les créatures marquées par la rationalité du Logos, les pierres qui se fendront bientôt de douleur, le ciel qui se couvrira de ténèbres, la terre et les lieux inférieurs qui vont rendre les morts. Et les hommes, vieillards et enfants, portent, par leurs chants et leurs cris de joie, cette exaltation de toute créature. Dimanche des Rameaux – journée nostalgique dans la sensibilité de notre civilisation biblique et chrétienne, de l’Europe grande de plus de deux mille ans, bercée et grandie en tous ses pays par les chants et les processions liturgiques, belle Europe biblique que le Seigneur nous a confiée.

L’élection du Verbe

Aujourd’hui se joue une grande élection : le Verbe incarné entre dans sa propre ville en Messie, pour la joie des Juifs, et bientôt des païens amis du judaïsme et de sa fleur, le Christ. Aujourd’hui est venu le moment d’élire Jésus Christ comme Roi de notre civilisation, qui balbutie encore son christianisme, et de notre cœur, de notre vie tout entière, de nos familles fragiles et de nos enfants si purs. Aujourd’hui, à Jérusalem, la foule immense des fils d’Israël se partage en ceux qui élisent le Christ comme Chef suprême des cieux et de la terre ; et ceux qui votent son arrestation, son procès, sa condamnation et son horrible exécution – son exclusion de l’Histoire.

La lumière vient dans le monde

Unique « aujourd’hui », où notre conscience citoyenne est sollicitée sur la terre comme au Ciel : chrétiens, quelle Cité voulons-nous ? Quel roi pour ma vie ? Quelle loi, quel programme, pour ma famille, pour mon peuple et pour le continent tout entier ? L’Esprit saint, un mois avant la mobilisation européenne, éclaire notre conscience. Le Royaume du Christ, certes, n’est pas de ce monde, Il l’a dit. Mais ce royaume est également de ce monde, car la lumière de l’Évangile, celle de la Résurrection, éclaire tout homme venant dans le monde, et nous le chanterons au matin de la Résurrection. La lumière que dans huit jours nous prendrons avec ferveur, sera pour glorifier Israël et pour éclairer les nations. Pâques fleuries, oui, et pâques graves et sérieuses pour le salut du monde entier.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 21 avril 2019)