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Évangile du 3 ème dimanche de Pâques: Marc 15, 43 à 16, 8

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Tendresse et crainte –

De dimanche en dimanche, nous construisons l’édifice liturgique de l’Église. Le dimanche de Thomas consacrait l’éveil des sens mystiques à la présence impalpable de Dieu. Ce troisième dimanche après Pâques nous initie à deux sentiments fondamentaux éprouvés par l’assemblée de prière des baptisés : la tendresse pour « le corps de Jésus » et l’effroi devant l’incompréhensible rendez-vous avec le Ressuscité. Les gestes de tendresse sont admirablement énumérés : acheter un linceul ; descendre le corps depuis la croix ; l’enrouler dans un linceul vierge ; le déposer doucement dans un tombeau creusé à neuf ; rouler une pierre de sécurité pour que personne n’ose toucher à ce corps si saint et si beau.

L’amour du Corps

Beauté du corps de Jésus… Grâce du corps du Verbe Dieu… Elégance du Roi dans son repos, du Créateur dans son shabbat, de l’Amour hypostatique dans son retrait plein de respect pour sa créature. Joseph d’Arimathie fait pour son Dieu ce que tu fais pour un ami, pour un frère, avec une délicatesse de femme et de mère. Joseph se montre une mère pour son Dieu… Les larmes nous viennent en contemplant les signes de cet amour si tendre et si chaste d’un homme pour un homme… Ensuite, viennent les femmes, pour nous apprendre à parfumer et embaumer.

La religion de l’amour

Les porteuses de myrrhe nous apprennent à officier religieusement notre amour pour le Seigneur. Notre religion est tellement humaine ! – divinement humaine ! Nous nous approchons de Jésus par amour ; nous venons « de grand matin, le premier jour de la semaine… le soleil étant déjà levé » vers le tombeau, avec toute notre piété, tout notre religieux amour. Toutefois, les anges sont là pour nous en avertir, notre Maître « n’est pas ici » ! Il est au milieu de ses disciples. Nos églises les plus belles, les plus orthodoxes, les plus fresquées, les mieux construites, les mieux ornées, nos chants les plus beaux, nos parfums les plus exquis et nos aromates choisis ne servent à rien si nous ne rejoignons pas notre Maître là où Il nous a donné rendez-vous, c’est-à-dire au milieu de son peuple.

Dieu est au milieu de son peuple

« Dieu est glorifié parmi les saints » ; « Il repose parmi les saints ! », dit le chant psalmique. Et nous le voyons bien à presque chaque page du saint Évangile : Dieu le Verbe est au milieu de ses disciples, de ses apôtres et de tout son peuple. La célébration liturgique est ainsi une Galilée mystique où le Verbe nous précède en permanence pour nous y attendre au rendez-vous fixé par lui. L’Église, et son épiphanie liturgique dominicale, est le rendez-vous fixé par le Verbe incarné, jailli du tombeau éclaté dans une gerbe de lumière. Tous les évangiles de la Résurrection montrent notre Maître et Dieu attendant humainement ceux qui croient en lui, en dehors du tombeau, dans un espace ouvert, non un temple, non dans une église, mais en plein air, là où se constitue l’édifice et temple non fait de main humaines, celui de la religion renouvelée, la religion « en Esprit et en Vérité » !

(a.p. Marc-Antoine, Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 8 mai 2022)
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