« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 2ème dimanche de Pâques : Jean 20, 19-31, dit de « Thomas »

1. Incredintarea lui Toma - Incrédulité de Thomas

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La résurrection corporelle –

Le temps de la Résurrection, le temps pascal dans lequel nous nous trouvons par la grâce et la miséricorde de notre Dieu, est également le temps de la Pentecôte. Au matin de la Résurrection nous sommes entrés dans une magnifique cinquantaine, véritable carême de l’Esprit succédant au carême du Verbe qui vient de s’achever. En ce temps, les baptisés sont initiés au mystère de l’Église comme prolongement merveilleux de l’Incarnation du Fils. La résurrection corporelle du Fils de Dieu devenu homme est un fruit extraordinaire de la non moins extraordinaire descente de la Divinité dans la chair, de son incorporation ou, pour dire plus, de sa corporification, si l’on nous passe ce néologisme. Incorporer, comme incarner, veut dire entrer dans un corps ou entrer dans une chair.

Dieu corporel

Or, nous, chrétiens, nous ne croyons pas du tout que Dieu se soit incorporé. Nous croyons qu’Il s’est fait chair et qu’Il s’est fait corps, qu’Il s’est somatisé. Nous ne croyons pas qu’Il ait assumé la forme corporelle : nous croyons qu’Il est devenu corporel. Or cette corporéité du Verbe est une manifestation de l’Esprit du Père. L’Incarnation, ou plus exactement le devenir-chair de la Divinité, est une manifestation du saint Esprit. Et la Résurrection en chair et en os, cette splendide Pâque du Verbe fait chair, est également une théophanie de l’Esprit. Dans ce temps pascal, et jusqu’à la Descente vertigineuse de l’Esprit, nous sommes invités à contempler l’économie de l’Esprit dans celle du Verbe.

L’économie de l’Esprit

C’est encore par l’Esprit que le Verbe, revenu d’entre les morts et promoteur de la vie sur éternelle auprès du Père, se rend présent corporellement dans son Église. Nous l’entendons dans l’évangile de ce jour : « Jésus se tint au milieu de ses disciples » ; « Jésus arriva, toutes portes fermées » ; « il fut parmi eux ». L’Église, ce Corps du Christ, selon l’apôtre Paul, est simultanément le lieu où le Christ ressuscité est présent corporellement, comme l’atteste Thomas. Sa présence par le saint Esprit est un mystère insondable mais accessible à la foi. Elle constitue la substance même de l’Église. Celle-ci est à la fois la preuve de l’Incarnation du Verbe et la preuve de l’activité de l’Esprit.

Présence invisible du Verbe

C’est par le saint Esprit que le Fils se rend présent dans son corps ecclésial par son corps personnel, et cette présence est la moelle de l’Église et de toutes ses actions sacramentelles. L’Eglise est la théophanie de l’Esprit parce qu’en elle on trouve le Verbe incarné corporellement présent « parmi nous ». Pendant quarante jours après sa résurrection, le Christ s’est manifesté corporellement tous les jours, et quelquefois plusieurs fois par jour ; Il est apparu à ses disciples et apôtres ; Il s’est rendu présent, comme Il le fait en ce huitième jour après sa résurrection. Aussi appelle-t-Il « heureux ceux qui croiront sans avoir vu ». Cela veut dire : heureux ceux qui, par l’Esprit, savent que le Verbe est présent ; heureux ceux à qui l’Esprit rend évidente et sensible la présence du Verbe, présence invisible et palpable, surtout dans l’Eucharistie ! Heureux ceux qui croient sans avoir vu mais en ressentant par expérience cette présence corporelle du Fils.

(a.p. M.-A., « Lumière de l’Orthodoxie », 9 mai 2021)