» Le Christ est ressuscité !  »                   » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »             » Le Christ est ressuscité !  »               » Le Christ est ressuscité !  »       

Dimanche de l’exil d’Adam et du pardon ; évangile du Triode : Matthieu 6, 14-21.

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Entrée en Carême –

Aujourd’hui est le jour de l’entrée en Carême ; aujourd’hui s’ouvre la porte de la joie ; aujourd’hui, nos yeux commencent à s’ouvrir, nos oreilles à entendre, et tous nos sens à s’éveiller ! Corps et âme, Adam tel qu’il fut créé se prosterne pour se redresser, s’abaisse pour être élevé, s’humilie pour être glorifié par son Créateur, pleure sa folie pour être consolé par son Père céleste, se dépossède de toute prétention pour être enrichi d’un trésor sans nom et sans prix, dont le Verbe parle en ce jour : « amassez-vous des trésors dans le ciel ! Là où est ton trésor est ton cœur ! » Quel est ce patrimoine, cet héritage, ce trésor ancestral enfoui dans les profondeurs de la mémoire, à la frontière du conscient et de l’inconscient ? Où vais-je creuser pour le trouver ? Et où, l’ayant trouvé, vais-je l’amasser, le cacher à nouveau et le mettre en sûreté ?

La recherche du trésor

Je passerai ces quarante jours à creuser la terre de mon cœur en prononçant les prières des prophètes et des saints, à explorer les souterrains de mon âme par l’écoute de la parole évangélique, à chercher sans me lasser le trésor dont le Seigneur me parle et qu’Il m’annonce comme un trésor véritable, un trésor qui existe, non un trésor de fiction, mais un trésor réel déposé, non à la banque, mais dans quelque cachette mystérieuse ou dans les profondeurs de la terre, dans l’abîme du cœur humain, de l’âme humaine, de l’esprit humain. Dis-moi, Seigneur, où Tu l’as caché ! Apprends-moi où le chercher, où fouiller, où creuser, et, pendant quarante jours et quarante nuit, je chercherai, je fouillerai et, selon ta promesse, je trouverai le trésor que Tu as préparé pour moi, ton serviteur, ton fils prodigue, le trésor que je n’ai pu dilapider, qui est resté pur et  incorrompu – le trésor de ton amour pour l’homme !

Le trésor de l’amour

Trésor de l’amour divin pour la créature, de l’amour du Père pour chaque fils et fille pris en particulier ; héritage d’un amour sans limite, sans frontières et sans conditions ! Trésor de l’amour inconditionnel, inconditionné et inconditionnant ! Donne-moi cet amour, ô Dieu ! Donne-moi de plonger à pleines mains comme dans un coffre rempli de bijoux et de pierres précieuses, dans l’abîme de mon propre cœur, là où Tu as déposé, par la grâce du saint baptême,  l’héritage de ton amour infini pour le Père et pour les hommes. Nous savons que, en nous exerçant chaque jour à pardonner à tous et à obtenir le pardon de tous, nous entrons en possession du trésor de l’amour divino humain du Christ déposé dans nos cœurs par le baptême et la sainte chrismation. C’est à ce trésor également que nous communions quand nous osons, de nos lèvres indignes, absorber le Sang précieux et le Corps très pur du Seigneur de gloire, le Messie d’Israël et le Sauveur des nations ! Donne-moi encore du trésor de ton amour, ô Donateur de vie !

Posséder l’héritage

Ou plutôt : donne-moi d’entrer en possession du trésor que Tu as Toi-même déposé sur le compte de mon cœur conscient et inconscient. Nous ne connaissons pas les capacités d’amour déposées en nous ; nous ne connaissons par les richesses dont nous sommes les héritiers. Et le Carême dont nous poussons joyeusement la porte aujourd’hui nous est proposé pour jouir des richesses de l’amour retenu encore dans le coffre de notre cœur, de notre âme et de notre esprit. Et, quand nous l’aurons sorti à la lumière du Sauveur, nous l’enfouirons à nouveau, nous l’investirons pour qu’il se multiplie, nous le déposerons sur le compte céleste du service des pauvres, du dévouement à ceux qui sont nus, de la nourriture des affamés du corps et de l’âme, du vêtement de tous ceux qui sont dénués de foi, d’espérance et de connaissance de la vérité divine. Le saint et grand Carême est un temps pour découvrir l’amour dont nous sommes capables et, l’ayant découvert, pour le thésauriser à nouveau de façon céleste par l’amour de Dieu et l’amour du prochain. En nous demandant pardon les uns aux autres, en demandant au Seigneur continuellement la grâce de sa miséricorde, c’est le trésor des charismes de l’amour cachés dans notre cœur que nous exhumons pour le multiplier et le distribuer généreusement autour de nous.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 1er mars 2020)