« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

4ème dimanche de Carême : Marc 9, 17-32

jclimaque

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Le pouvoir du Malin –

Nous ne sommes pas sceptiques devant les cas de possession ; nous n’interprétons pas ceux-ci psychologiquement ou physiologiquement. Nous savons que le monde gît au pouvoir du Malin ; nous savons également que, au sein de cette « génération incroyante et pervertie », le Christ vient et se rend présent par le saint Esprit. Nous savons qu’Il exorcise non seulement les personnes, mais encore la Création tout entière et l’humanité même qui est la nôtre. Il exorcise celle-ci par sa conception humaine dans le sein de la Vierge, et celle-là, par son immersion humble et glorieuse dans les eaux du Jourdain et de l’Histoire.

Le Christ exorcise

Le Christ exorcise par sa parole ; mais Il exorcise par sa présence, par l’Esprit saint qui irradie de son humanité déifiée. Comme le montre l’évangile de ce jour, Il exorcise Lui-même, en Personne ; Il ne délègue pas ; et Il ne trouve pas beaucoup de disciples pour agir en son Nom. Même s’Il en trouve, ceux-ci n’agissent pas à sa place ; Ils agissent en lui, ou plutôt : Lui-même agit par eux. Aucun saint ne fait de miracles. Mais par certains serviteurs particulièrement habités par la foi, le Christ agit, guérit, exorcise et sauve. Le jeûne et la prière dont parle Jésus Christ en ce jour lui appartiennent. C’est Lui qui jeûne et qui prie. Tant que nous conjuguons le jeûne et la prière à notre première personne, nous ne pouvons rien faire.

Incorporés au Christ

Le Carême est pour chacun de nous le renouvellement de notre statut de membre du Corps ecclésial du Christ. Je ne jeûne pas ; je ne prie pas ; mais nous jeûnons et nous prions, ou plutôt : le Christ jeûne et prie en nous. Il est la tête et le chef du jeûne, de la prière et de l’aumône de ses membres. Par le chemin de Carême, nous acquérons, ou nous renouvelons, cette personnalité communautaire qui donne une telle force à la prière des baptisés pour le monde, pour les défunts et pour les vivants. Nous sommes incorporés au Christ par le baptême, nous l’oublions quelquefois. Cette incorporation fait en nous habiter tous les dons du saint Esprit, ne l’oublions pas. N’oublions pas que le Christ a, par son corps, par ses membres conscients et agissants, le pouvoir de ramener de la mort à la vie.

Les baptisés dans le monde

Le signe du possédé de ce jour est le signe de la Résurrection donné avant la Pâque. Et il s’accompagne d’un appel au jeûne et à la prière afin que nous aussi, étant non seulement imitateurs du Christ mais véritables instruments de sa grâce, nous accomplissions avec lui et en lui les mêmes signes. Tel est le sens de notre présence dans le monde. Que faisons-nous dans le monde ? Pourquoi le Christ envoie-t-Il ses disciples dans le monde ? Les saints, comme le montre saint Jean Climaque, sont les exorcistes du monde, car il n’est de souffrance et de mort qui n’ait son origine dans l’œuvre perverse et jalouse du Diable : « délivre-nous du Malin ! ». La problématique du monde, ce n’est pas la question du mal : c’est la question du Malin et de la victoire du Fils de l’homme sur la Croix.

(Radio Notre-Dame 26 mars 2017)