« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Peut-on pécher « inconsciemment » ? Le péché n’implique-t-il pas la conscience de l’acte commis ?

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La prière du Christ –

Sur la Croix, Jésus a, dans son humanité sainte, prié pour le pardon de ceux qui « ne savent ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Ses meurtriers n’étaient pas conscients de son identité : Dieu lui-même, devenu le Messie d’Israël ! Le Seigneur sait tout de nous, le conscient et l’inconscient. Aussi la prière de l’Église implore-t-elle l’absolution pour « les fautes volontaires et involontaires, conscientes et inconscientes ».

La prière de saint Éphrem

Pendant le Carême nous prions : « Donne-moi de voir mes fautes ! » Nous ne pouvons connaître nos péchés que si le saint Esprit nous montre, miséricordieusement, combien nous nous sommes éloignés du Christ, à qui, créés à son image, nous avons la vocation de ressembler. Plus nous le prions, plus le Seigneur nous montre, selon sa sagesse et selon nos forces, ce qui nous sépare de lui : il serait écrasant pour nous de voir toute la réalité ! Même pour qui veut voir ses fautes, la conscience est ainsi plus ou moins grande, croissant à mesure de notre amour de la vérité, coopérant avec la liberté de Dieu qui veut que tous soient sauvés.

La liberté

Selon les Pères, la liberté absolue ou naturelle n’est que Oui à la volonté divine. Mais le libre arbitre, pour choisir entre deux voies, n’a pas toujours le discernement ni un amour véritable du bien. Nous pouvons faire des choix insensés, conduisant à la souffrance et à la mort ; nous pouvons être trompés par le Malin. Souvent, sans le vouloir, sans en être conscients, je fais du mal à autrui et à moi-même : je ne sais pas ce que je fais ; pourtant c’est moi, et non un autre, qui ai agi, parlé ou pensé. Un automobiliste blesse ou tue, sans l’avoir vu, une personne : souillé par ce meurtre involontaire, responsable d’un usage maladroit de sa liberté, il aura besoin du pardon – tellement il voudrait ne pas avoir fait cela !

L’éveil de la conscience

Plus nous devenons chrétiens, plus nous sommes conscients. Tout est conscient chez les saints accomplis : aussi se voient-ils souvent comme les pires des hommes, comme le seul pécheur. Le repentir est le passage de l’inconscient au conscient. David se réveille (2Sa 12, 1-15), Judas regrette: (Matt. 27, 4) ; Pierre pleure sa trahison (Matt 26, 75). La conscience illuminée par le saint Esprit, le croyant voit ce qu’il a commis sans savoir ce qu’il faisait : il se sent personnellement responsable. Ne se cherchant aucune excuse, et n’accusant personne que soi, en toute maturité, il demande pardon pour le mal qui s’est fait par lui.