« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Faire l’expérience du Père et du Fils et du saint Esprit

St Seraphim de Sarov

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Le dogme à vivre –

Nous glorifions continuellement, des lèvres, du cœur et de toute notre intelligence, le Père et le Fils et le saint Esprit, Dieu unique ! Mais ce dogme est vécu parce que, en se faisant homme, le Fils unique et Verbe de Dieu a communiqué la vie trinitaire à tous ceux qui mettraient leur foi en lui. Nous sommes baptisés au Nom du Père et du Fils et du saint Esprit, et tous les moments importants de notre vie portent ce sceau. À tout moment, nous nous signons de la Croix, le grand emblème trinitaire, avant le repas, avant de prendre la route ou de nous mettre au travail.

L’Église

Nous faisons l’expérience trinitaire dans la communauté ecclésiale, le Corps du Verbe incarné. Les Actes des Apôtres montrent que les baptisés forment une fraternité en Dieu et qu’ils ont le même Père (cf. le prologue de Saint-Jean). Le Christ le dit : quand vous êtes deux ou trois réunis en mon Nom, Je suis au milieu de vous. Le livre des Actes montre la structure collégiale ou conciliaire de la communauté des baptisés : « il  a paru bon au saint Esprit et à nous » (15, 28), disent les Apôtres : les décisions sont prises ensemble. Le couple, la famille, le monastère, les petites fraternités qui partagent la même foi, reflètent cette communion des personnes, sur le modèle divin. « Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du saint Esprit soient avec vous » : cette bénédiction définit en quelque sorte les différentes formes que prend le mystère trinitaire de l’Église – depuis le couple jusqu’aux synodes d’évêques.

L’expérience liturgique

Elle traduit exactement cette fraternité baptismale parce qu’elle est l’expérience de la communion et de la vie divine, quel que soit l’office, et particulièrement dans l’Eucharistie. Nous voyons nos prêtres, tous égaux, concélébrer, selon la Tradition, dans l’amour et le respect mutuel. Nos chantres forment dans l’égalité des personnes un petit collège trinitaire, animé par un unique amour pour le Christ et pour sa parole, dans l’intérêt des frères. Et notre peuple exerce la même entente fraternelle, la même amitié baptismale. Il y a un seul cœur, une seule foi, une seule pensée dans lesquels se rencontrent une multitude de personnes. La structure alternative de tous les offices liturgiques initie à l’effacement de soi devant le frère. Ce chant antiphoné repose sur le dialogue entre le Christ et nous (exemple de la proclamation de l’Évangile), et entre ceux qui partagent la foi. Et, pour participer au Corps et au Sang,  nous devons rigoureusement être réconciliés avec le Christ et avec nos frères, pour que la réalité trinitaire puisse être crédible. Nous nous sentons tous fils et filles du même Père par le saint Esprit, et frères et sœurs du Fils unique.

Dire la vérité

L’Esprit saint manifeste sa présence en inspirant la confession de la foi. « Il a parlé par les prophètes », dit le Symbole. Et Il parle par tous ceux et celles qui reconnaissent Jésus comme Seigneur, c’est-à-dire comme Dieu, et le confessent courageusement. Parce que nous sommes « nés d’en Haut », nous sommes animés par l’Esprit de notre Père céleste et nous connaissons le Fils. Le même Esprit nous donne l’inspiration et la force de faire la volonté du Père telle que le Fils la fait connaître. « Vous connaissez le Père », dit saint Jean (1 Jn 2, 14) parce que vous gardez ses commandements. Une vraie expérience trinitaire a lieu quand, par le saint Esprit, un homme ou une femme veut ce que Dieu veut. Saint Séraphim de Sarov a témoigné que l’amour pour le Christ, et l’amour du Christ entre nous, atteste la présence du saint Esprit.

Les fruits

La présence de l’Esprit du Père parmi nous, dans notre couple, dans notre famille, dans notre paroisse ou notre monastère, dans les assemblées de nos prêtres et de nos évêques, se voit par l’amour de la volonté divine. Chacun et tous ensemble se posent la même question : dans telle ou telle circonstance, quelle est la volonté du Père que nous révèle Jésus le Fils ? D’autres signes attestent la présence de l’Esprit du Père dans le Corps de son Fils que forment une multitude de membres. « Les fruits de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi… nous vivons par l’Esprit », dit saint Paul (Ga. 5, 22-25), en nommant les signes mêmes de notre vie dans le Fils et de la vie du Fils en nous.

La conscience

À l’intérieur même de notre cœur, nous percevons la présence du saint Esprit comme amour pour le Christ et pour tous les hommes, y compris ceux qui ne croient pas encore et qui ne sont pas encore des frères du même Père. Le souci du salut de nos amis et de nos ennemis est un signe indiscutable de l’action de l’Esprit du Père. C’est le signe que le Fils a donné sur la Croix. Quand Il a prié pour ses ennemis, Il a montré qu’Il était rempli de l’Esprit du Père. La Croix est le grand signe trinitaire, car nous n’avons accès au vécu du mystère trinitaire, à l’expérience même du dogme ecclésial, que par le sacrifice de nous-même par amour pour autrui. Le Christ nous montre le chemin : Il est Celui qui a donné l’exemple d’un total renoncement à l’amour égoïste de soi, l’exemple d’une totale préférence d’autrui à soi-même, ce qui est par excellence la vie trinitaire.

Le repentir

À ce titre, et à notre modeste niveau, ce qui nous fait entrer dans la vie trinitaire, dans le mode divin d’exister, c’est le repentir : par lui, nous crucifions nos illusions égoïstes ; nous mourons volontairement à tous ce qui nous sépare du grand amour divin, qui est précisément l’amour interpersonnel. « Aimons-nous les uns les autres, dit le diacre dans la divine liturgie – afin que, dans le même Esprit, nous confessions le Père, le Fils et le saint Esprit, Trinité consubstantielle et indivisible », répond le Peuple. C’est bien par l’amour que nous faisons l’expérience de la Trinité et que nous la confessons en acte et en pratique.

> icône de Saint Séraphin de Sarov