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Père et Mère

Famille heureuse

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Répartition des rôles –

« L’Église au foyer s’érige sur l’amour de l’époux et de l’épouse envers Dieu et de l’un envers l’autre. Il est bon que les enfants voient des relations pleines de respect des parents entre eux. Le respect mutuel des époux engendre le respect des enfants envers la mère et le père. Des paroles dures, le despotisme d’un des conjoints envers l’autre ne sont pas concevables dans une famille chrétienne. Il faut toujours se rappeler que l’épouse se trouve être la co-héritière de l’époux dans la vie de la grâce (voir 1 Pi. 3, 7) et elle a besoin, comme membre à part entière de l’Église d’assister aux offices, de lire des ouvrages, etc. C’est dans cette perspective que doit être résolu le problème de la répartition des tâches ménagères.

L’épouse

Le travail de l’épouse, professionnel et domestique, doit être respecté par le mari et les enfants, et elle, à son tour, doit détenir l’autorité comme maîtresse de maison, épouse et mère, éducatrice des enfants. Le rythme de la maison, la chaleur du foyer familial se créent principalement par l’épouse et la mère. Aucun mot grossier ne doit être proféré par la bouche de l’époux à son adresse, de même que l’épouse ne doit pas faire de scènes hystériques au mari qui, lui, ne doit pas fournir de prétextes à cela. Il est évident que des mécontentements mutuels apparaissent inévitablement. Sans eux rien n’évoluerait, mais il faut les couvrir de l’amour réciproque et de la tendresse ; pour cela des efforts sont indispensables, il faut être prêt au sacrifice, prêt à s’oublier soi-même. La tendresse des rapports entre le père et la mère marque de son empreinte le psychisme de l’enfant.

Sanction par amour

Les parents doivent être d’accord sur l’éducation des enfants. Il est inadmissible que si l’un permet une chose, l’autre l’interdise, que si l’un punit, l’autre s’indigne et console à voix haute. Aucune remarque au conjoint, au moment de la punition même injuste, n’est possible en présence des enfants ; plus tard, se retrouvant seuls, on peut et il convient de discuter de l’incartade de l’enfant et de la forme adéquate de la punition. Quelquefois l’épouse n’a plus qu’un seul recours, c’est de cacher ‘le regard plein de larmes (de la mère) le jour de la colère paternelle’ (R. Tagore). Même la colère doit être calme, sans irritation ni méchanceté ; il est vrai qu’il est très difficile de maîtriser une ‘colère calme’. L’apôtre disait : ‘Mettez-vous en colère mais ne péchez pas (Éph. 4, 26). Pères, n’exaspérez pas vos enfants de peur qu’ils ne se découragent’ (1 Co. 3, 21). Et ce qui irrite les enfants ce sont des punitions non fondées ou injustes, l’incompréhension de leurs désirs et de leurs aspirations, l’humiliation de leur personnalité. Dans la punition il doit y avoir une lueur de clémence et d’amour, d’espérance de pardon. La punition ne peut être levée que par celui qui a puni ; c’est une règle de vie générale, car même une pénitence imposée ne peut être levée que par celui qui l’a prononcée. Cette règle n’est pas supprimée même lors de la mort du père spirituel»

(G. Kaleda, L’Église au foyer, Cerf, Paris, 2000, p.121)

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