« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le sens du pardon – Patriarche Daniel

Patriarche Daniel

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Un bon début ! –

[Le Patriarche] a parlé de l’importance du pardon de ceux qui nous ont offensés, précisant que cet acte représente « le bon commencement de la période du carême », par lequel nous ressemblons au Dieu miséricordieux et qui pardonne. Le patriarche a expliqué que « le pardon des fautes du prochain implique souvent la crucifixion de notre propre égoïsme et l’ouverture de l’âme vers la résurrection ». Le primat de l’Église orthodoxe roumaine a rappelé en ce dimanche de l’expulsion d’Adam du paradis que « personne ne peut entrer dans le carême, en tant que lutte spirituelle pour la purification des péchés et d’illumination de l’âme, sans pardonner », parce que, par le pardon des autres, sont cultivées « l’humilité et la liberté intérieure de l’homme désireux de vivre dans l’amour miséricordieux de Dieu ».

Amour du Seigneur, amour du prochain

« La relation de l’homme avec le Seigneur dépend de sa relation avec ses semblables », a fait remarquer le Patriarche qui a expliqué ces paroles par le fait que « l’homme ne peut s’approcher de Dieu sans prendre en compte son prochain ». Puisque chaque homme est créé selon l’image du Dieu miséricordieux qui est tourné vers l’humanité, il existe un saint lien entre Dieu et chaque homme. Le mode et la mesure dans lesquels l’homme montre l’amour envers ses semblables contribuent beaucoup à la construction, à la culture et à l’approfondissement de sa relation de communion avec Dieu, le Créateur du ciel et de la terre et l’Ami des hommes.

Préférer les dons divins

Ensuite, le patriarche de Roumanie a présenté la raison du Carême et a affirmé que nous jeûnons « parce que nous aimons le Dieu du ciel, Celui qui accorde la vie éternelle, bien plus que tous les dons matériels éphémères, les plats savoureux, les boissons fines ou les viles passions des sens ». Le primat a souligné que « nous ne devons pas jeûner pour être loués ou admirés des hommes » et il a expliqué les paroles du Sauveur qui a dit : « quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes » (Matth. 6, 17-18).

Le parfum

« Parfumer la tête, dans la tradition hébraïque », a dit le primat, « signifie montrer que la vie est une bénédiction et une joie reçue de Dieu. Et laver le visage signifie l’attitude naturelle de rencontre et de communication avec les hommes, face à face, sans attirer leur attention par un regard sombre ou obscur ». En opposition à la pratique d’un jeûne fait pour être admiré des hommes, le Patriarche a expliqué que « le jeûne doit être une œuvre intérieure, intime, de l’âme, de communion personnelle de l’homme avec Dieu, qui voit, mystérieusement et silencieusement les actes de l’homme qui croit et se sacrifie, qui prie et qui jeûne ».  Il a également souligné qu’il « faut prier dans une disposition, non de tristesse, mais de joie », parce que « l’humilité et la joie sont les signes d’un jeûne véritable ».

Le jeûne

Dans son homélie du dimanche, le patriarche de Roumanie a défini le jeûne comme :

  • le don ou l’offrande de soi à Dieu avec reconnaissance pour le don de la vie et avec le souhait de sanctifier sa vie (cf. Romains 12,1)
  • un état spirituel de sacrifice ou d’offrande de soi de celui qui jeûne, un état cultivé d’une façon libre et selon les possibilités de chacun
  • le signe du désir de l’homme croyant de se libérer de l’avidité envers les biens matériels limités et éphémères afin de s’unir par la prière plus intense avec le Dieu illimité et éternel, la source de la vie et de la joie éternelle
  • non seulement l’abstinence de la nourriture d’origine animale, mais aussi la retenue envers toute sorte de cupidité matérielle et de tout désir de domination égoïste sur autrui
  • l’abstention de toute pensée ou action qui diminue l’amour envers Dieu et envers le prochain
  • une œuvre spirituelle agréable à Dieu, lorsqu’elle est pratiquée dans l’amour pour lui.

 Le péché adamique

Dans son homélie prononcée en la chapelle Saint-Grégoire-l’Illuminateur, le Patriarche a présenté les trois erreurs commises par Adam, qui a été expulsé du paradis : « il n’a pas obéi à Dieu, il n’a pas jeûné, c’est-à-dire qu’il ne s’est pas restreint ; il a blâmé la femme que lui avait donnée Dieu […] ». Faisant une comparaison, le patriarche a expliqué que le Christ – le Nouvel Adam – nous enseigne à lutter avec les tentations du péché et il a souligné que le Seigneur a rejeté à la fin des 40 jours de jeûne les trois épreuves venues du diable : « l’avidité pour les biens matériels, le désir de domination du monde terrestre, et l’illusion de la vaine gloire, à savoir la surévaluation de soi chez l’homme ».

L’égoïsme

En conclusion, le Sauveur Jésus-Christ rejette toutes les épreuves de l’affirmation égoïste de l’homme qui s’est séparé de Dieu par la désobéissance et de l’oubli de lui. Ainsi, le Christ nous enseigne que l’homme ne peut se sauver que par l’amour humble envers Dieu et le prochain. Enfin, le patriarche de Roumanie a recommandé que pendant la période du Grand Carême, « nous améliorions le comportement ou l’attitude de l’ancien Adam en nous, ne rejetions pas la faute sur les autres pour nos péchés, n’accusions pas ou ne condamnions pas les autres pécheurs, et que nous reconnaissions et pleurions nos propres péchés, nous condamnant nous-mêmes dans le mystère de la Pénitence ou de la Confession pour recevoir le pardon de nos péchés et participer à l’amour saint, humble et miséricordieux du Christ ».