« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La honte de la confession

Confession et absolution

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Le signe de la chute –

Nous savons par la Parole de Dieu que les premiers hommes, quand ils se furent exclus de la sphère de l’amour de Dieu, connurent la honte. La vérité de leur être fragile, ou nudité, leur devint insupportable. La honte est le premier signe du péché. Elle est le premier signe que les hommes doutèrent de l’amour de Dieu. Ils avaient honte l’un devant l’autre et tous les deux devant Dieu. Ils se cachaient de lui (Gen. 3, 7).

Honte d’être laid

L’homme « contemple la laideur de la chute. Mais cette souffrance et la honte engendrée par la reconnaissance du péché labourent la terre en friche de son cœur, et en déracinent les passions avilissantes », écrit l’archimandrite Zacharie (La confession dans l’Église orthodoxe, « Que crois-je ? », APOSTOLIA, 2017, p. 122) La honte nous révèle la laideur de ce que nous n’avons pas eu honte de commettre.

Pas de justification

Dans le sacrement de la confession, nous renonçons à nous justifier et à trouver des explications à nos fautes. Nous nous tenons devant notre Dieu et lui disons : « contre toi seul j’ai péché » (Ps 50). Il connait tout de nous, nous le savons, et nous ne pouvons rien lui cacher. C’est un progrès depuis Adam ! Mais la présence d’un témoin dans le ministère de l’Évêque ou du Prêtre rend souvent difficile l’aveu de nos fautes. Nous avons honte, non pas devant Dieu, mais devant les hommes. Il nous est difficile de renoncer à la bonne image que nous voulons qu’ils aient de nous.

L’humiliation

Pourtant la victoire sur la honte est indispensable. Nous ne pouvons pas, dans le cadre de la confession, entretenir une hypocrisie religieuse ; nous ne pouvons pas non plus nous flatter de la qualité de notre confession ! Ce serait laisser gagner la passion de la vaine gloire. Mais il est humiliant d’avouer des fautes mesquines, nous préférerions avoir de grands crimes, peut-être, à dénoncer. En tout cas nous avons honte devant les hommes de tout ce qui nous avilit à nos propres yeux.

L’humiliation volontaire

Cette porte est à franchir. Pourquoi ? – parce qu’elle est la porte du Paradis. Celui qui pourfend par l’épée de l’humiliation volontaire le dragon de la honte pousse pour y entrer la porte par laquelle Adam en sortit. La honte est la perte de la familiarité. La honte est une victoire de l’orgueil. Elle est le triomphe de la vaine gloire. Quelquefois même, nous avons honte d’avoir eu honte devant les hommes du Sauveur Jésus. Nous avons eu honte de nous avouer chrétiens. Et, pour cette raison, le Fils de Dieu ne peut pas nous défendre devant le Père : et Il appelle cette impuissance du nom de honte (Marc 8, 34s). Mais Il assume notre honte et la vainc sur la Croix. Il fut tellement humble que l’humiliation et la honte n’eurent pas d’empire sur lui. Et dans sa nudité Il dévoila la nudité des premiers pères.

(a.p. M.-A. Cf. Jean Climaque, Échelle, 4 et 25) – 04/04/21