L’éducation consiste dans la purification de l’âme – Non technologique mais morale – Émerveillement, liberté, communion (sacrifice de soi).
Aie toujours trois points dans ton enseignement !
Émerveillement –
Admiration : on est ici pour être surpris ; pas d’éducation sans initiation à recevoir l’imprévisible, ce qui arrive de manière miraculeuse, inouïe, nouvelle. S’attendre à ce qui est nouveau. Dans le monde et dans notre conscience : beaucoup de pièces que nous ne connaissons pas. Ouvrir les portes de l’univers et du cœur de chacun. Réveille-toi, reconnaît, explore, ouvre les yeux sur la nouveauté.
L’éducation continue toute la vie. Ce n’est pas seulement communiquer de l’information, des faits, non, mais des expériences vécues. On ne peut pas donner toutes les réponses. Mais enseigner à se poser les questions, explorer pour soi-même. Les questions doivent venir de nous-mêmes. Socrate ne communiquait pas des faits, mais il posait des questions ; comme Jésus posait des questions, racontait des histoires, les paraboles.
Ainsi que tous les saints. Eveiller non sens à l’émerveillement. C’est le début de la philosophie. Les recherches scientifiques n’ont pas détruit la capacité à s’émerveiller ; il y a toujours et sans cesse à découvrir, à comprendre.
Liberté
Soif de liberté connectée à l’émerveillement.
« Education » : latin : lié au verbe « educare » chercher la lumière, évoquer. Eduquer c’est inviter, encourager et non obliger. Apprendre à être libre ! Cela est un cadeau mais un devoir également. L’ignorant n’est pas libre. La connaissance apporte la liberté (exemple : apprendre un instrument, une langue, donne la liberté de s’exprimer à travers ces outils).
En latin, educatio : to draw out : chercher la lumière
En grec, Pedire : s’entrainer, rigueur, discipline : qualité de l’obéissance
Dans la Bible, Proverbes : « Ne regarde pas la discipline avec légèreté ». Pour le Seigneur.
Reproche, justice, mais aussi amour. Eduquer présuppose une relation amoureuse entre le maitre et élève.
La liberté s’acquiert avec imagination et patience. Pas de résurrection sans crucifixion : ce n’est pas un chemin facile : courage et imagination.
Collège : Martin Buber : Quelle est la pire chose que le diable peut faire : nous faire croire que nous sommes les enfants d’un roi.
Communauté
Les deux premiers points s’acquièrent dans une exploration « commune ». Kynonia. Jamais dans la solitude. Recherche partagée, communautairement. Saint Basile : l’animal humain est social. Avoir besoin de l’autre et l’aimer. Dostoïevski : La vieille femme et « son » oignon… Vouloir le salut de l’autre. On ne dit jamais, « je, moi, mon ». La définition de « personne » (prosopon) inclus la notion « en communion », personne en relation. Il n’y a pas de personne réelle sans « inter-personnalité ». Partager la connaissance.
Réponses aux questions
La prière de Jésus : aie pitié de moi pécheur… fais nous miséricorde ! Jésus Christ est le Sauveur de tous : de moi et de tous ceux qui sont inclus dans ma prière.
La vie spirituelle est pour tous. Enfants ou vieillards parviennent au Royaume.
Elle tient dans ce conseil : arrête-toi, regarde et écoute ! Ceci est accessible à chacun.
Notre but est d’enseigner sans avoir recours à la discipline imposée de l’extérieur par la société civile. Le Seigneur persuade, convainc, mais ne force pas. Quelque soit notre position sociale, nous pouvons mettre ceci en pratique : pas de violence dans la transmission.
La liberté que nous devons apprendre à l’école : il s’agit de quelle sorte de liberté ? Nous avons tous une conscience, une voix intérieure qui est celle de l’Esprit saint en nous. La liberté est d’écouter cette voix ! Liberté signifie se tenir devant Dieu dans notre conscience. L’essentiel est d’apprendre à écouter la parole de Dieu en nous et ceci toute notre vie, dans l’amitié, l’évolution dans la foi… C’est la difficulté dans notre prière : nous n’entendons que notre voix (nos pensées) et pas celle de la réponse de l’Esprit Saint.
Technologie : machines, mobiles, emails. Il n’y a rien de plus important dans la vie que la rencontre personnelle. Ces machines ne sont pas contre la rencontre personnelle. Mais elles doivent rester à notre service et pas être servies… Une communication directe avec les personnes ouvre notre aptitude à l’émerveillement.
L’amitié est pour la vie.
Le plus grand danger est l’ennui : on utilise un taux très faible de nos ressources énergétiques personnelles. Réveille-toi !
Dans la Bible : Moïse avant le buisson ardent ; Il a dit deux choses : 1/ enlève tes chaussures 2/ Le lieu ou tu te tiens est un lieu sacré.
Les chaussures sont en cuir, animaux morts : Renonce à la partie morte en toi, à la familiarité avec la mort, le « pas intéressé », « pas pour moi ».
Ensuite que se passe-t-il : pieds nus, on ressent la qualité du sol : l’herbe, on devient vivant, on ressent la vie de la terre. Le paradis est partout où tu es.
La liberté a deux faces : bonne ou utilisée d’une mauvais façon. Elle ne signifie pas égoïsme, faire ma volonté. Être libre en Dieu : rechercher la volonté de l’autre, ce qui est bon pour l’autre. Liberté sans amour est une catastrophe. Se souvenir que nous sommes les enfants d’un roi, pas un victime des circonstances ou de forces impersonnelles, j’ai le pouvoir de faire des choix sous le regard de Dieu.
Sans la gratitude nous ne sommes pas humains. La plupart des offices : « gloire à Dieu, gloire à Toi ! » Notre prière quotidienne commence par une action de grâce. La liturgie commence par « Béni est le Royaume… » et pas par faire mention de nos difficultés humaines.
Le prophète Zacharie : Commencer par de petites choses. Bénis-le pour la moindre chose qui est autour de toi.
Que signifie être à l’image de Dieu ? On ne peut pas comprendre notre propre personnalité si nous ne sommes pas connectés à Dieu. Ce qui signifie par exemple que nous avons été créés pour prier. « Aussi souvent que nous respirons » ! En chacun se trouve un espace intérieur où seul Dieu réside.
Dieu est libre et comme nous sommes à son image, nous sommes également libres.
La liberté est absolue, la nôtre est limitée.
Les pères grecs ont toujours fait la distinction entre l’image (équipement de base que chacun possède, que nous ne perdons jamais) et la ressemblance : proximité, sanctification, salut. Tous les humains ont l’image, seuls les saints sont à la ressemblance en plénitude.
L’essence de la personne est croissance, transformation, évolution. Etre humain est un devoir, un travail. On ne doit pas dire je suis humain mais grâce à Dieu je suis en chemin vers l’humanisation de ma personne…