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Comment lutter contre les péchés qui reviennent ?

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« Une soirée… une journée sans péché… » –

Nous savons, par les prières quotidiennes de l’Église, que nous pouvons connaître une vie sans péché. Mais, par expérience, nous constatons que nous ne parvenons pas à sortir de nos péchés et de l’esclavage de nos passions. La confession, fréquente ou non, ne donne pas les résultats escomptés et nous nous décourageons facilement, ce qui fait le profit du Malin. La plupart du temps, nous finissons par penser que nos péchés et nos passions font partie de notre nature, que ce sont des défauts et que nous n’avons qu’à nous en accommoder. Autant dire que nous perdons notre temps et que nous compromettons notre Salut.

Lutter « pour », et non « contre »

Suivant l’enseignement de saint Porphyre et d’autres saints Pères, il est inutile de lutter contre le péché. On ne lutte pas contre une illusion. Le mal est une illusion que son auteur arrive à rendre crédible. Il prend souvent de la force par l’importance que nous lui donnons. Saint Porphyre conseille même de le traiter par le mépris ! On lutte pour être avec le Christ, le suivre, nous nourrir et nous abreuver de ses paroles et de sa vie, l’imiter en tout et nous unir autant qu’il est possible à son humanité déifiée. Ainsi, le combat des baptisés n’est pas contre quelqu’un ou quelque chose : il est pour quelqu’un et pour la vie éternelle dès maintenant. Nous recommandons « Père Porphyre. Vie et paroles ». L’Age d’homme, Lausanne, 2009, p. 177 et suivantes.

Remplacer la mort par la vie

La conversion qui nous est proposée est une préférence totale pour le Christ, pour son enseignement, pour la vie qu’Il mène et qu’Il propose à ses disciples. Chacun de ses « commandements » ou, mieux dit, de ses préceptes, conduit à la vie avec lui et en lui par le saint Esprit. Les maladies se guérissent par le remède contraire, et la maladie du péché et des passions ont leur thérapeutique dans la grâce correspondante. C’est pourquoi les saints Pères (Cassien, Silouane) conseillent de remplacer les suggestions mortifères qui surgissent dans notre esprit ou notre cœur par la pensée opposée. Par exemple, la jalousie sera soignée et guérie par la louange adressée à Dieu pour la personne qu’on envie ; et notre Maître nous enseigne à bénir au lieu de maudire.

Le repentir

Cette préférence pour la vie évangélique produit une véritable haine du péché, ce qu’on appelle le repentir. Cette grâce, accueillie par la confession fréquente ainsi que par une authentique vigilance, nous permet de nous détacher de ce qui nous empêche de suivre notre Maître, de l’aimer, de faire sa volonté et de connaître la vie divine qui est la sienne. Progressivement, cette haine du péché suscitée par l’amour pour le Christ fera toute la place pour que s’épanouisse la grâce du saint baptême qui est en nous. C’est en nous exerçant tous les jours à vivre selon l’exemple de notre Maître et selon son amour, que les péchés, les suggestions, les passions, les addictions et autres mauvaise habitudes, perdront tout pouvoir sur nous. Le péché ne subsiste en nous que parce que nous l’aimons. Et le Malin ne peut rien contre nous sans nous (saint Isaac le Syrien).

La foi en Jésus Christ

Aucun sacrement n’a d’efficacité sans la foi. Croyons, autant que nous pouvons, que le miracle du pardon s’accomplit pour nous dans l’absolution de l’Église. Croyons également que ce miracle, et cette venue de la grâce de l’impeccabilité en nous par la prière de nos prêtres, donnera des fruits selon les choix que fera notre liberté. Donner la place qui lui revient au Christ dans notre vie lui permet d’agir en nous. En fait, dans la mesure où Il prend les rênes ou le volant de notre vie, c’est Lui-même qui, en nous, accomplit tout bien, toute la volonté du Père. Nous sortirons des péchés qui nous accablent lorsque le Christ sera établi à demeure chez nous, Lui qui est sans péché, non seulement comme dieu, évidemment, mais en tant qu’homme absolument innocent et impeccable. Si nous le choisissons vraiment comme Seigneur, Il nous fera sortir de nos habitudes mortifères et de tout découragement.

(a.p. Marc-Antoine)
> image de père Porphire
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