« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La distinction du masculin et du féminin a-t-elle un sens ?

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La distinction

La première distinction est celle du Créateur et de la Création, dualité absolue et sans commune mesure. La nature créée comporte des dualités, notamment la distinction du masculin et du féminin, d’un homme et d’une femme précis. Ontologique et non surajoutée, l’hétérosexualité est une distinction dans l’unité. Mais l’être humain est à l’image de Dieu, en qui existe une distinction qui n’est pas de l’ordre de la nature, parce que le divin est simple et non composé : l’altérité absolue des personnes divines ou hypostases. Dans l’altérité sexuelle s’annonce celle des personnes, car il n’y a pas de nature impersonnelle.

La sexuation

Dans la Genèse (1,27), l’idée de création à l’image de Dieu et celle de dualité sexuelle sont liées (G. Bernheim). L’altérité est inscrite dans la nature humaine en tant qu’elle est à l’image de Dieu. Celui-ci « porte en lui le mystère de l’altérité et l’inscrit dans la création » (O. Clément). L’altérité de l’homme et de la femme symbolise dans la Bible l’altérité de la nature divine et de la nature humaine.

Une richesse

Adam voit celle qui n’est pas lui, l’autre que lui-même, dont le signe sexuel montre la différence, et il s’émerveille (2, 33). Il reçoit de Dieu l’altérité sexuelle comme un don et une bénédiction, signes de l’altérité des personnes – le « non-moi ». De même que Dieu est, non une solitude, mais une communion de personnes, l’altérité dans l’être humain épargne à celui-ci la solitude (il n’est pas bon qu’il soit seul, ou « unique » : 2, 18); elle l’enrichit de la non-identité et de la coïncidence des opposés.

L’enjeu

La discorde entre Dieu et l’Homme se reflète aussitôt dans la discorde de l’homme et de la femme. Le Verbe incarné a réconcilié Adam et Ève (Jean 2) et les a réconciliés avec le Père. Le but de l’hétérosexualité est la communion des personnes et la convivialité, avant d’être la procréation. La dualité sexuelle de la nature est appelée à être dépassée par l’émergence de la personne. Son but est la communion dans la diversité, non plus de la nature, mais des personnes, un mode d’union qui n’est pas fusionnel : non pas l’union narcissique du même au même, mais l’union de l’un et de l’autre.

Différence et parole

La Parole divine se fait entendre dans la différence du créé et de l’incréé ; la parole humaine, la première parole d’Adam, résonne à la suite de la différenciation sexuelle. La parole suppose l’altérité. La tentation peut être de rester « entre soi » – hommes ou femmes – ; de rester entre êtres humains, prétendument affranchis de la différence du Tout-autre. La sainte Trinité pouvait rester « entre soi », s’abstenir de créer dans l’altérité, comme un Dieu narcissique. Mais Dieu, tout absolu qu’Il est, n’est pas autosuffisant. À son image, l’être humain évite l’autosuffisance en acceptant l’altérité sexuelle qui ouvre à l’altérité personnelle.