« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Quelle méthode pour lire la Parole ?

St Jean Cassien

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Le « pain essentiel » –

On peut bien sûr lire sans méthode particulière, en ouvrant les livres de la Loi, des Prophètes ou du saint Évangile, de façon arbitraire et sans ordre. Dieu est tellement bon que, souvent, la page qui s’est ouverte providentiellement devant nous comporte une parole qui nous est adressée. Quand nous demandons au Père céleste de nous donner chaque jour son pain substantiel ou essentiel, nous attendons précisément de sa part qu’Il nous nourrisse d’un mot ou d’une phrase dont notre âme a besoin. Dans sa miséricorde, le Seigneur s’adresse à nous par son Verbe et Il nous rend intelligibles les paroles de celui-ci par son saint Esprit, appelé justement le Consolateur ou le Pédagogue.

Le saint Évangile éclaire toute l’Écriture

On peut également organiser la lecture de façon plus méthodique. Comme le Christ est la clef de toute la Bible dont Il est à la fois l’auteur, le « locuteur », le personnage principal et l’interprète déclaré (Luc 24, 44-47), on commencera chaque jour par le saint Évangile : un ou deux chapitres par jour, à la suite, de façon à assimiler la logique interne de ces mots pleins du saint Esprit. Puis une stance ou un cathisme du psautier, chaque jour, à la suite, pour la même raison ; puis, de façon continue, un ou deux chapitres de la Genèse et de tous les livres bibliques. Ensuite un chapitre des Actes des apôtres, description de l’Église où s’accomplit la Parole par l’Esprit saint. S’il reste du temps, un chapitre des épîtres, toujours à la suite. Saint Jean Chrysostome lisait tous les épîtres de saint Paul chaque semaine. Bien entendu, chacun fait selon les possibilités qui sont les siennes. Mais ne perdons pas de vue le but : l’immersion dans la Parole, son assimilation, raison d’être du saint baptême.

Écouter plutôt que lire

La lecture de la Parole n’est pas vraiment une lecture. Aussi vaut-il mieux lire à haute ou mi voix, de façon à écouter cette parole. Lisons en écoutant. Avec le cœur plutôt qu’avec la tête. Lisons également dans un esprit de prière, car l’écoute de la Parole, la veille pour recevoir du Père le « pain substantiel » et « quotidien », prépare une vraie rencontre, un authentique dialogue divino humain : le Seigneur me parle, te parle, nous parle, par sa parole ; la Parole nous parle. Pour cette raison, toute lecture, l’oreille de notre cœur grand ouverte, suit une épiclèse du saint Esprit. C’est Celui-ci, comme le dit David, qui nous conduit sur la terre de rectitude (Ps. 142) c’est-à-dire dans la vérité du Verbe et Fils unique de Dieu. Disons – de tout notre cœur, sincèrement, en écoutant et en pesant les mots de la prière – la grande invocation Roi céleste, Consolateur. Il est gratifiant également de dire la prière qui précède la lecture du saint Évangile dans la divine Liturgie, et qui est également la 9ème prière presbytérale de matines.

Se purifier pour communier à la Parole

Ajoutons que nul ne peut utilement prononcer les paroles divines et les écouter, s’il n’est en paix avec tous, s’il n’est en paix avec le Seigneur lui-même. La confession et l’absolution de nos péchés est la meilleure préparation à la lecture de la parole de Dieu, qui est une véritable communion. Certains et certaines ont cette conscience de se purifier pour entendre ce que le Seigneur a à leur dire par sa parole. Pour communier ainsi à la Parole du Père remplie de l’Esprit de ce même Père, nous pouvons jeûner. Saint Jean Cassien donne l’exemple d’un moine qui, pour s’ouvrir au sens de tel ou tel passage de l’Écriture, était capable de jeûner deux ou trois jours. Cela se comprend : la lecture dans le saint Esprit dispose à la Révélation inaccessible aux raisonnements humains et à  la sagesse de ce monde.

(a.p. M.-A.) – 25/07/21