« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Saint Jean Climaque : la confession

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Avouer, confesser ses fautes

Dans le 4ème degré de L’Échelle, il est dit que les fautes non confessées pèsent à l’intérieur de la communauté, et empêchent la personne d’être pardonnée. « J’ai dit : je confesserai contre moi mon iniquité au Seigneur, et Toi, Tu as remis l’impiété de mon cœur », dit le Psalmiste (Ps. 31, 5). Pour cela également, saint Jean le Précurseur « exigeait de ceux qui venaient à lui la confession de leurs fautes, avant de les baptiser, non qu’il eût besoin lui-même d’en avoir connaissance, mais parce qu’il se souciait de leur salut » (4, 72). La confession doit être totale, sans mensonge ni réserve, sous peine d’être inefficace (« mets à nu tes plaies devant le médecin » et franchis la barrière de la honte). Du reste, celui qui songe à la confession est retenu de pécher (4, 58).

Le père spirituel

C’est à lui, « et à lui seul », que nous devons confesser nos fautes (4, 12) en faisant preuve d’une totale confiance en lui (51). S’il est absent, nous pouvons penser à ce qu’il nous dirait et nous conseillerait, en nous souvenant « qu’il est toujours présent à nos côtés » (59). (cf. au 11ème s. saint Syméon le Nouveau Théologien qui, son père spirituel étant entré dans son repos, le consultait dans la prière et obtenait les réponses dont il avait besoin). Il nous est conseillé de ne pas en changer (4, 79) sauf si lui-même avoue son impuissance à nous aider. En tout cas, « il est dangereux, pour un soldat sans expérience, […] de combattre seul. […] », et  « Il est bon qu’un fils soit avec son père pour lutter contre les dispositions mauvaises par la puissance de l’Esprit » (81). Contre les esprits mauvais, celui qui entreprend la lutte sans secours « se fait tuer par eux » (82). Le combat spirituel est une lutte pour la vie éternelle, il s’agit de vie et de mort ; d’où le sérieux et la méthode que conseille le Climaque.

Le repentir

Manifesté par les larmes (7ème degré), il est « la restauration du baptême » (5ème degré, 2), parce qu’il lave les péchés commis après ce sacrement. Saint Jean Climaque ne parle pas d’absolution sacramentelle. Il affirme que les péchés avoués et détestés avec une véritable douleur du cœur (« componction », penthos) sont pardonnés. Le signe du pardon est dans le cœur brisé dont parle encore David (Ps. 51) comme du sacrifice « agréé par Dieu ». Nous devons chercher à « recevoir la certitude intime du pardon », dès cette vie (cf. Ps. 38, 14). Ainsi nous anticipons l’heure du jugement. Il y a donc une dimension eschatologique du repentir. Pour le Climaque, il se passe ici un vrai déliement (absolution) : « où est l’Esprit du Seigneur, le lien est rompu ; où se trouve l’humilité profonde, le lien est rompu. Ceux qui ne possèdent pas ces deux assurances, qu’ils ne s’abusent pas : ils sont enchaînés » (5, 40). Comme saint Jean Cassien, dont il cite la Conférence 4, 115 (sur le discernement), Jean Climaque affirme que c’est l’aveu des fautes avec repentir total et sincère qui obtient le pardon (cf. le film L’île, qui illustre cet enseignement).