« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Le dimanche avant la Croix : Jean 3, 13-17 – 13 septembre.

The_Church_of_the_Holy_Sepulchre-Jerusalem

Partagez :

 

En ce dimanche avant le Croix, notre vénération s’adresse, non seulement à la sainte et vivifiante Croix elle-même, dont nous célébrons l’avant-fête, mais à la basilique, à l’église, de l’Anastasis, ou Résurrection, dont nous commémorons la construction à Jérusalem.

Pour remercier Dieu de l’heureuse conclusion du concile de Nicée, nous dit le Synaxaire, l’empereur Constantin voulut édifier une basilique sur le Golgotha, le lieu de la rédemption du monde. L’évêque Macaire lui indiqua l’emplacement du tombeau, là où la tradition en conservait le souvenir ; car l’endroit avait été couvert d’un remblai à l’époque d’Hadrien (135), afin d’agrandir Jérusalem. On creusa, et l’on découvrit le saint sépulcre ainsi que les instruments de la Passion ; on l’inclut dans un grandiose édifice couvert d’un dôme : l’Anastasis, auquel fut adjointe une vaste basilique. La dédicace de l’église eut lieu le 13 septembre 335 – très exactement il y a 1680 ans -, pour remplacer la fête païenne de Jupiter Capitolin. Le terme grec pour la consécration d’une église signifie littéralement « renouvellement » (enkainia), et les saints Pères ont profité de cette célébration pour chanter le renouvellement de tout, la résurrection de la création sensible, accomplie, par le Christ.

Si nous vénérons la Croix, comme nous allons le faire à la date du 14 septembre, c’est en tant que celle-ci est l’emblème par excellence de la Résurrection. L’édifice cultuel, la basilique de l’Anastasis à Jérusalem, mais également chacune de nos églises, et des églises que nous projetons de bâtir, s’identifient à la Croix. Tout édifice chrétien est fondamentalement et par lui-même une proclamation de la Résurrection et de la dimension pascale qu’a prise depuis 2000 ans l’Histoire universelle. Pensons à cela : nous nous rendons à l’église, non pour satisfaire des besoins religieux à caractère privé, mais essentiellement pour célébrer la Pâque du Seigneur Jésus, c’est-à-dire le renouvellement de toute chose et, tout particulièrement, le renouvellement de l’Alliance divino humaine. Nous venons à l’église, dans ce bâtiment construit par des mains humaines suivant le plan légué par la Tradition, pour y trouver « la vie éternelle », celle que le Fils de Dieu, le Ressuscité donne à toute personne humaine qui met sa foi en lui.

Le Père céleste a envoyé son Fils, « non pour juger le monde, mais pour sauver le monde ». Il est important, il est indispensable, que nous ayons des édifices cultuels, que nous en bâtissions, que nous conservions et entretenions ceux dont nous disposons déjà. Pourquoi ? Parce qu’ils constituent des lieux sacramentels, des centres spirituels, des fontaines de la grâce, des rendez-vous avec le Christ Sauveur, des carrefours où se rencontrent le péché et la miséricorde, des creusets pour le salut de toute la création. À l’église, dans nos églises, qui sont toutes de petites Anastasis, nous avons rendez-vous avec le Crucifié qui, par la puissance de l’amour vécu et manifesté sur le Croix, est vainqueur de la mort.

La vénération de ce jour, double hommage au temple de la Résurrection et au sacrement de la Croix, signe elle-même de la Résurrection, constitue un appel de tous les disciples du Christ, tous les baptisés, à se rassembler pour la célébration pascale que constitue chaque liturgie dominicale, et pour les célébrations de la semaine, qui reprennent toutes la sainte et grande Semaine. Le message de ce dimanche est essentiellement une invitation à la célébration, convocation adressée à tous les baptisés en tant qu’ils sont précisément des célébrants, des pontifes, des hommes et des femmes consacrés à la louange du saint Nom du Père et du Fils et du saint Esprit. (Radio Notre-Dame 13.9.15)