« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

L’aveugle de Jéricho 24 janvier 2016 : Luc 18 35-43.

Aveugle-né

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Le message du dimanche après la Théophanie –

L’évangile de ce jour ressemble beaucoup à celui des 10 lépreux, proclamé dimanche dernier. Dans ces deux épisodes historiques, on rencontre les deux formes de la prière : supplication (« Miséricorde ! ») et louange. Dans les deux cas, le Seigneur Jésus Christ souligne que le miracle a lieu quand se rencontrent la foi de l’homme et la miséricorde de Dieu: « Ta foi t’a sauvé ! ». Ces deux lectures évangéliques appliquent également le message du dimanche qui suivait la Théophanie : nous nous en souvenons, c’était l’appel à la conversion, le Royaume étant à portée de main. Le lépreux reconnaissant donne l’exemple de la conversion : il se retourne, il revient sur ses pas et se tourne vers Jésus pour l’adorer. L’aveugle de Jéricho, en entendant le nom de Jésus de Nazareth, crie vers lui de toute sa foi. Ce sont deux exemples pour nous. À nous s’adresse le message de conversion.

Deux formes de prière

Nous aussi, nous pouvons supplier le Seigneur et le louer. Toutes nos prières liturgiques contiennent l’une et l’autre forme de prière, les deux jambes qui nous conduisent vers une relation personnelle avec le Seigneur Jésus. Nous glorifions la bonté de Dieu et nous l’implorons en raison de ce que précisément nous savons de sa bonté. Comme le lépreux purifié et comme l’aveugle illuminé, nous pouvons faire l’expérience d’une vraie familiarité avec le Seigneur. Nombreux sont les passages évangéliques où cette proximité du Créateur et de la créature est impressionnante. En s’humanisant, Dieu le Verbe, s’est mis à tu et à toi avec l’homme. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » : n’est-ce pas la parole qu’un ami adresse à un ami, un frère à un frère, un mari à son épouse ?

L’humilité de Dieu

Et comme le Seigneur se montre humble, pour laisser l’homme formuler une demande que lui, son créateur, connaît certainement. Qu’est-ce qu’un aveugle pourrait demander d’autre, d’ailleurs, que de voir ? La proximité et la familiarité du Seigneur tiennent à son humilité : Il se met dans la situation d’apprendre de nous, Lui qui, par nature, est omniscient ! Nous pouvons nous approcher de lui pour lui apprendre nos besoins. Mais, dira-t-on, qu’allons-nous apprendre à Dieu ? Pourquoi le prier puisqu’Il sait tout ? Et pourtant, écoutez l’évangile, vous entendrez que le Seigneur Jésus attend que nous lui disions tout de nous, comme s’Il ne savait rien de nous, tellement Il est pur, tellement Il est sans jugement, sans préjugé. Quelquefois, c’est vrai, nous ne formulons pas le motif de nos prières ; nous disons seulement « fais-nous miséricorde ! » ou « gloire à toi ! », en ayant foi que le Seigneur sait exactement ce qu’il nous faut ; Il sait même mieux que nous ce qui est bon pour nous.

Intentions de prière : pourquoi ?

Mais, souvent, nos intentions de prière sont précises, par exemple lorsque nous demandons la guérison d’un malade, ou du travail, ou la grâce de l’amour mutuel. Par exemple, dans la sainte liturgie, de façon tout à fait extraordinaire, par le ministère de celui qui préside, nous prononçons l’épiclèse : « Envoie ton saint Esprit sur les dons qui sont ici présentés ! » Est-ce que le Père céleste ne sait pas ce qu’Il doit faire ? Devons-nous lui apprendre que la venue de l’Esprit jailli de lui, couronne et transfigure l’œuvre du Fils ? Dieu est assez grand pour savoir que, sans la venue de son Fils et de son Esprit parmi les hommes, ceux-ci ne pourront être sauvés. Mais Il attend que nous criions vers lui, que nous lui manifestions notre faim et notre soif ; Il guette le moment où notre désir sera tel qu’Il pourra le combler. Il faut qu’il se creuse dans la créature un grand espace afin de contenir le Don que le Seigneur veut lui faire. C’est Lui qui le dit : « Les affamés et les assoiffés seront rassasiés… ».

(Radio Notre-Dame 24.01.2016)