« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Huitième dimanche après la Pentecôte: Matthieu 14, 14-22

saint-basile

Partagez :

L’œuvre trinitaire dans le monde –

Dimanche après dimanche, le saint Évangile nous montre l’amour du  Père manifesté chez les hommes par le Fils unique rempli du saint Esprit. Nous avons déjà souligné combien la sainte Trinité est à l’œuvre dans le monde. Le Sauveur Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, est celui par qui nous avons accès au Père et en qui se manifeste la puissance de l’Esprit de ce même Père. Nous le voyons aujourd’hui dans un lieu désert, figure de ce monde, et au milieu d’une « foule nombreuse », figure de l’humanité, éprouver de la compassion. Jésus exprime la compassion du Père en la ressentant personnellement comme Personne divine et comme individu humain, « citoyen de ce monde », comme le dit saint Basile.

La maternité de Dieu

L’évangéliste écrit que « ses entrailles s’émurent de compassion ». Le mot entrailles désigne en hébreu le lieu de son corps où la femme conçoit et porte son enfant ; où elle continue d’éprouver, après avoir accouché, une tendresse physique pour son enfant, un souci concret et souvent une véritable inquiétude ou même une angoisse pour le fruit de son sein. Telle est la miséricorde divine : Dieu Père a un cœur de mère pour tous les hommes et particulièrement pour son peuple ; le Fils éprouve cette contraction féminine à la vue de la détresse d’Israël et de tous les hommes ; et l’Esprit, dont le nom est féminin en hébreu, communique au Fils ce charisme maternel du Père. La représentation de la Divinité que nous trouvons dans l’Écriture est particulièrement encourageante : quelle personne tentée de désespoir ne pourrait être encouragée à vivre en rencontrant le visage si compatissant du Fils Image parfaite du Père ?

« Multiplie ton peuple ! »

Nous voyons que la compassion du Père consiste à faire du bien à l’humanité. En suivant la méthode allégorique de certains Pères, nous reconnaissons une figure de l’homme dans l’offrande présentée aujourd’hui par le Sauveur : les deux poissons sont l’âme et le corps, les cinq pains sont nos sens. C’est l’homme tout entier que le Seigneur est venu multiplier c’est-à-dire épanouir et transfigurer. Aujourd’hui, par amour pour l’homme, Dieu fait un signe qui annonce qu’Il va le faire surabonder. Bien sûr, il s’agit de la multiplication des fils que Dieu se donne par le saint baptême, nombreux comme les étoiles du ciel que voyait Abraham, fruit de la propagation du message sur toute la terre par les douze corbeilles apostoliques, comme le veut le Maître.

Humanisation de l’homme

Mais c’est également une augmentation qualitative de l’humain. Dieu en se faisant homme humanise l’homme au maximum, à la hauteur de sa propre humanité parfaite et divine. Le signe que fait Jésus aujourd’hui, nous apprenant à lever les yeux vers le Père et à invoquer le saint Esprit, annonce une humanité nouvelle, une mutation humaine, l’apparition d’un peuple original au milieu de la foule, ce peuple qui constitue les membres de son propre Corps. Et Il distribue cette humanité nouvelle à l’immense foule des hommes pour que ceux-ci s’en nourrissent et deviennent aux aussi des hommes véritables à l’image du Dieu Homme.

L’œuvre sociale du Seigneur

Aujourd’hui, le Verbe incarné se montre également prophète des temps nouveaux. Nourrir les affamés, secourir les pauvres, instruire les illettrés, libérer les prisonniers, produire ainsi une société plus humaine, plus conforme à la volonté divine, tel est le projet évangélique. Et nous savons comment, historiquement, ce miracle s’est manifesté dans toutes les sociétés où des chrétiens se sont montrés actifs socialement. Nous sommes quelquefois ignorants et nous ne savons pas ce qu’a été l’activité caritative et sociale des chrétiens à diverses époques des deux millénaires. Nous avons pourtant des exemples très anciens, dans les vies des saints des premiers siècles, dans les fondations de saint Basile, plus tard dans l’action d’un Vincent de Paul, et à toutes les époques dans le service des hommes exercé par les disciples du Christ, qui ont, à leur tour, multiplié les pains et les poissons pour nourrir les foules.

Les chrétiens qui s’ignorent

Même à une époque toute récente, quand l’activité caritative a été reprise par l’État, cela reste tout de même le grand projet divin que révèle aujourd’hui le Sauveur, la volonté divine agie dans le monde, même par ceux qui ne le connaissent pas. Dieu se faisant homme a modifié profondément la structure de la société humaine, et a inspiré d’innombrables projets caritatifs, humanitaires et sociaux, conduits par les chefs des nations. L’Évangile de Jésus Christ a effectivement modifié le monde, il est bon de le rappeler souvent. Cela veut dire que la compassion divine a été productive, palpable parmi les hommes, et que personne n’est censé ignorer combien le Seigneur est bon !