« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 5ème dimanche de Carême, de sainte Marie l’Égyptienne : Mc 10, 32-45.

Sainte Marie l'Egyptienne

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Une prière légitime –

Aujourd’hui, les apôtres Jacques et Jean disent au Christ : « Accorde-nous de siéger dans ta gloire ! » Leur demande correspond à l’enjeu même du Carême et de toute la vie de baptisé. Ils l’ont formulée dans une mentalité mondaine – une vertu peut être occasion de chute (Eccl. 7,15) si l’intention n’est pas droite ! Car il s’agit d’une ambition légitime. Être disciple du Fils de Dieu aboutit de façon cohérente à partager toute sa vie, ses souffrances et sa gloire. Nous avons, par le saint baptême, reçu du saint Esprit la naissance d’en haut : nous sommes en puissance des fils et des filles du Très-haut, et notre place est bien autour du Christ, à la droite du Père.

La glorification des saints

Le but de la vie humaine, la Genèse le dit, est la ressemblance au Fils, dont le sceau, imprimé en nous depuis la Création, est actualisé au baptême par le saint Esprit. La prière « accorde-nous de siéger dans ta gloire » est exaucée pour sainte Marie l’Égyptienne, à qui ce dimanche est dédié, et pour tous les martyrs de l’Esprit, comme elle, ou du sang : persécutés par les pensées passionnées ou tourmentés corporellement pour la foi, les saints ne se sont pas laissés séparer du Christ. Ils l’ont imité jusqu’au bout ; ils ont assimilé son expérience et communié réellement à sa passion, à sa résurrection et à sa gloire. Hommes déifiés, ils resplendissent de cette gloire dans leur icône. Les uns et les autres sont glorifiés autour du Christ, à la fois martyr sanglant et martyr de la conscience, qui « boit à la coupe ».

Le chemin baptismal

Le combat ascétique de chaque baptisé, au désert, dans un monastère, en famille, dans la paroisse, est un martyre de la conscience et de la liberté ; un martyre de la volonté qui veut faire la volonté du Père. Le grand Carême est le temps béni de rappeler que la vie humaine, surtout habitée par la grâce baptismale, tend à la déification et à la gloire. Nos enfants – regardons-les comme tels – sont des saints en puissance, des créatures en voie de déification. Ils mènent – et nous sommes là, parents, parrains, pasteurs, pour les accompagner – le même combat que nous pour se détourner du péché et tendre vers la gloire du Royaume.

Le martyre dans l’Esprit

La vie dans le Christ est ce martyre selon l’Esprit qui suppose la vie dans l’Esprit, vie de prière et d’accomplissement des commandements, ces chemins de la gloire. Qui accomplit le commandement de bénir ses ennemis entre, par l’Esprit du Père, dans la lumière incréée du Fils. Marie l’Égyptienne, par un authentique repentir, est devenue l’être de lumière et de gloire que saint Zosime vit dans le désert. Elle sera, avec les justes et les saints, auprès du Verbe glorifié à la droite du Père. Bénie par la Mère de Dieu, elle a vénéré la sainte Croix, goûté à la Coupe et à l’Agneau, et franchi, par un baptême renouvelé, les eaux saintes du Jourdain. Aspirons, nous aussi, à cette lumière et à cette gloire !

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 14 avril 2019)