« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Évangile du 5ème dimanche après la Croix : Luc 8, 5-15.

parabole du semeur

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L’ennui –

Certains d’entre nous, en entendant pour la millième fois cet évangile, pensent qu’ils ont tout compris. Ils ferment leurs oreilles et bâillent avec un ennui mortel. Si souvent les répétitions, le ressassement des mêmes idées, des mêmes textes, des mêmes paroles, au lieu de produire la vie, sont mortifères. L’ennui, le dés-émerveillement, la banalisation, les habitudes religieuses donnent la mort à l’âme et donc, à court terme, au corps. Si souvent la Parole pourtant sainte nous est dérobée par le diable, par les distractions, les soucis, les plaisirs, l’ennui et l’indifférence.

La distraction

Il y a tellement de distractions et d’addictions, sur nos petits et grands écrans, dans les plaisirs annoncés : quelquefois – souvent – l’Église, sa vie, la Parole dont elle est porteuse, l’Esprit qui l’anime, la sainteté de ses membres, rencontrent chez nous l’indifférence, l’ennui, le scepticisme et l’apostasie. Notre Dieu est un dieu abandonné, une parole laissée à l’agonie sur la Croix, et, comme les soldats au pied du gibet, nous jouons aux osselets, ces symboles de mort, ou avec nos smartphones, ces réservoirs – pas toujours, mais souvent – d’illusion et de distraction : s’amuser, jouer, se distraire, se désennuyer, comme on dit – nous sommes de grands enfants. La semence évangélique se perd dans le cœur des hommes.

La main tendue de Dieu

Nous pourrions peut-être nous reprendre et tendre la main vers le saint Évangile et l’ensemble de la Parole de Dieu ; saisir la main que nous tend le Seigneur, recevoir sa Parole en forme de main tendue, et commencer à nous immerger en elle, bain délassant, et à la laisser se baigner en nous. La méthode de l’Église est immersive, ou, baptismale, puisque baptême veut dire immersion. Le Seigneur ne nous promet pas de « voir » ou de « comprendre ». Il nous propose de nous immerger par le regard dans la contemplation de son propre visage penché vers nous avec amour : le « regarder » dans les icônes, présent dans le visage de toute personne humaine et surtout des saints ; dans le déroulement des saints mystères, des gestes initiatiques de la célébration, et de le suivre des yeux, aveuglément, dans la mystagogie des sacrements.

L’écoute

Il nous invite à nous immerger par l’écoute, méthode immersive par excellence, et de le laisser, Lui, notre Seigneur et notre Dieu, notre Seigneur Verbe et Parole, s’immerger en nous. L’expérience immersive fonde toute connaissance, surtout celle de Dieu. « Regarde sans voir », et ton œil se baignera dans la lumière divine ; « entends sans comprendre » et ton ouïe connaîtra l’immersion réciproque de la parole et de toi-même. Les « secrets du Royaume » sont accessibles dans la profondeur encore insondée de l’immersion, bain de jouvence qui nous lave de l’insensibilité et de la banalisation.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », dimanche 13 octobre)