« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Dimanche avant la Théophanie, Marc 1, 1-8

Baptème du Christ

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Le message évangélique pour le Nouvel An –

En ce premier dimanche de la nouvelle année, le message évangélique est particulièrement puissant. Le saint prophète et précurseur du Christ, le baptiste Jean dit, en s’adressant aux Juifs, et en s’adressant à nous, Juifs spirituels du 21ème siècle et de l’année 2021 : Jésus le Messie « vous baptisera dans l’Esprit saint » ! Il définit ainsi notre condition de disciples du Maître de Nazareth. Une simple ablution purificatrice de l’extérieur ne nous suffit pas, notamment à notre époque d’hygiène. Le seul baptême de « conversion » pour le « pardon des péchés » (Mc 1, 4), ne nous satisfait pas non plus, encore qu’il soit admirable d’être délié de ses fautes. Nous ne nous émerveillons pas assez de ce miracle du pardon divin. Ceux qui ont confessé leurs péchés et ont reçu l’absolution pourraient se montrer rayonnants de joie s’ils étaient toujours conscients de ce que le Seigneur a fait pour eux. Celui-ci a agi en leur faveur, non par le ministère d’un saint ou d’un prophète mais par celui d’un évêque ou d’un prêtre du Christ.

Le sauveur Jésus et Messie baptise !

Mais le Christ Lui-même ne se contente pas de pardonner les péchés que nous reconnaissons en sa présence invisible. Il nous baptise « dans l’Esprit saint », dit le Précurseur. Ici est un miracle encore plus grand que celui du pardon auquel nous aspirons tous. Être baptisé dans l’Esprit, cela veut dire être plongé, immergé dans l’Esprit. Le Seigneur Jésus fait de l’Esprit du Père le milieu de vie des baptisés. Il les assimile à lui-même qui, de toute prééternité, est soumis au vol et à la descente de l’Esprit. Le Fils est baptisé, non seulement dans l’eau du Jourdain, mais dans l’Esprit saint. Il est submergé par l’Esprit et, simultanément, investi par lui. Et le Fils de Dieu veut la même condition pour ceux qui mettent leur foi en lui : Il veut qu’eux aussi soient des fils et des filles, comme l’annonce l’évangéliste Jean dans son prologue ; Il veut que l’Esprit soit leur milieu naturel, qu’ils soient immergés dans l’Esprit comme des poissons dans l’eau.

Ne pas se contenter de peu

Ce message est de grande conséquence pour les disciples du Maître. Nous ne pouvons nous contenter d’une simple hygiène de vie religieuse, ni même d’être réconciliés avec le Père par le Fils. Certes, être pardonnés, être déliés, est magnifique : mais, dans quel but ? Est-ce pour être en règle avec une loi ? Pour être chrétiennement corrects ? Pour être seulement en paix avec Dieu ? Pour avoir la conscience tranquille ? L’immersion dans l’Esprit saint est encore plus que tout cela : elle submerge la personne des charismes divins ; elle investit la personne humaine de tous les dons incréés du Paraclet. Elle lui communique toute science, toute intelligence et toute connaissance des mystères divins. Elle lui ouvre la porte de l’Écriture  pour en dévoiler les significations multiples. Elle le déifie. Elle pousse pour lui la porte du Royaume, ce monde de la familiarité divine, de la royale sujétion au Roi des rois ; ce domaine de la puissance sans pouvoir, sans condition : royaume de l’absolue liberté des créatures accomplies dans la ressemblance au modèle divin, le Fils unique et Verbe de Dieu.

La déification de l’homme

La question qui se pose à notre époque est précisément celle de l’immersion dans l’Esprit saint. Les chrétiens ne peuvent plus se contenter d’une religion sociologique, d’un moralisme évangélique, d’une légalité religieuse. Le Verbe nous baptisera dans l’Esprit saint : pourquoi ce futur ? De quelle heure divine s’agit-il ? Des derniers jours, quand le Verbe reviendra avec gloire ? D’aujourd’hui même quand le Verbe, pour suivre la lettre du Symbole grec, « vient de nouveau avec gloire » ? Cette immersion dans l’Esprit saint est-elle synonyme du Jugement ultime ? Peut-être y a-t-il de tout cela… Mais, lorsque le Précurseur s’exprimait ainsi, il parlait de l’Esprit dont seraient inondés ceux qui mettraient leur foi dans le Sauveur Jésus. Cette immersion se conjugue ainsi au passé : nous avons été baptisés dans l’Esprit saint ! Et l’heure est venue d’en tirer toutes les conséquences pour nos jours, quand précisément vient le renouvellement du temps en l’année nouvelle – aspirons à la déification !

(MACB)