« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Deuxième évangile du Triode – le Fils Prodigue : Luc 15, 11-32.

Saint Ignace

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L’annonce du Carême –

Nous le savons tous : quand retentit l’évangile du Fils prodigue, c’est le signal que le saint et grand Carême approche ! Semblables à des coursiers, nous piaffons sur la ligne du départ, impatients de nous élancer sur la carrière où nous précèdent les saints et les bienheureux de tous les temps. Cette hâte est le signe que l’Esprit habite en nos cœurs. Celui-ci en effet se déclare comme désir de connaître le Père, soif de nous unir au Fils et à lui-même ! De tout temps les disciples du Maître se reconnaissent à leur enthousiasme. « Moi aussi, je veux être chrétien ! », lit-on dans la vie des saints. Et saint Ignace d’Antioche le Théophore parle du « feu » qui l’anime, de « l’eau vive qui dit au-dedans de [lui] : Viens vers le Père ! »

La présence du saint Esprit

En nous aussi, l’Esprit se manifeste comme feu et comme eau vive, pressés que nous sommes de passer de la mort à la vie ! Et le Fils prodigue a senti dans son cœur une inspiration, un désir de bonheur, une aspiration au pardon qui le font s’élancer vers les bras qui l’attendent ! Il n’en est pas de même du Fils aîné : jaloux de son frère, insensible à l’amour du Père qui sort le prier de participer à la fête, il maugrée. Il est prisonnier de l’amour de lui-même, endurci dans sa frustration. L’orgueil n’est pas son enfer : c’est l’amour de soi, le besoin d’être reconnu à sa juste valeur. Il est dans son bon droit. Il a raison. L’enfer est plein de gens qui ont raison contre Dieu.

La proximité du Royaume

Or, le Royaume auquel nous sommes conviés par cette quarantaine est, Dieu le dit, « tout proche ». Dans la parabole, le cadet se réjouit d’être pardonné ; il se réjouit pour lui-même, et il éprouve la gratitude pour la miséricorde : telle sera la joie des pécheurs au dernier Jour. Le père se réjouit pour son fils mort et revenu à la vie. Il ne demande qu’à inclure son aîné dans la fête et dans sa propre joie. Le père est celui qui se réjouit pour les autres. Voici le banquet eucharistique, le banquet du Royaume, dont la seule porte à pousser est la gratitude, la joie pour autrui. Telle sera la joie des saints au dernier Jour. La gratitude pour autrui est la plus belle ascèse, le renoncement le plus noble, l’accès à l’allégresse des chérubins et des séraphins, la dilatation de l’âme, connue de celle qui surpasse les hiérarchies incorporelles, la Mère de Dieu. L’enjeu du saint carême, le projet divin, est la communion à la joie du Père, joie pour autrui.

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », le 28 février 2021)

> icône de saint Ignace d’Antioche