« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

1er dimanche après Pentecôte, tous les saints: Matthieu 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30

st-gregory-of-naziance

Partagez :

La vocation de l’homme –

Le dimanche qui suit la Pentecôte est dédié à tous les saints. Saint Jean Chrysostome prêchait chaque année à cette date une « louange de tous les saints martyrs du monde entier ». L’Église est consciente que plusieurs de ses membres, la Mère de Dieu en tête, ont accompli la vocation humaine annoncée à l’heure de la Création : du statut de créature à l’image de Dieu, atteindre par la grâce de Dieu la couronne de la ressemblance avec lui. La sanctification des personnes est par excellence le fruit de l’action du saint Esprit. Le Verbe en se faisant homme sanctifie la nature humaine et la promeut à la droite du Père dans sa glorieuse Ascension ; mais l’Esprit suscite la communion personnelle à l’œuvre du Fils.

La déification

Devenir des dieux par grâce, être divinisés par l’Esprit, déifiés, sanctifiés à la ressemblance du seul Saint par nature qui est Dieu, tel est le but de la vie humaine. À une époque où il est éventuellement question de dépassement de l’homme dans un hypothétique trans humanisme, l’expérience bi millénaire de l’Église est celle, non du dépassement de l’homme, mais de sa transfiguration. D’une telle humanité, le Christ a donné la preuve après sa résurrection, quand, affranchi des conditionnements de l’espace et du temps, Il entrait toutes portes fermées dans la pièce où se tenaient les Apôtres. Il a fait la preuve, non d’une surhumanité, mais de l’humanité véritable, celle qui se parfait dans sa nature, et qui est riche de tous les dons divins : l’amour sans limite pour le Père et pour le prochain ; la grâce de guérir, de ressusciter les morts, et surtout celle d’avoir l’intelligence de la volonté divine.

Parenté divine

« Qui sont ma mère, mes frères et mes sœurs ? » disait un jour le Sauveur en regardant autour de lui la foule. Et Il répondait Lui-même : « ceux qui font la volonté de mon Père et la mettent en pratique ». Tels sont les saints dont nous faisons mémoire en ce jour, hommes et femmes de tous les peuples, dont l’Apocalypse présente la vision : ils sont, non seulement des amis, des disciples, des apôtres, mais des parents du Seigneur. Les saints ont acquis, par le saint Esprit qui couronne leur amour pour le message et la personne de Jésus-Christ, la parenté divine. L’apôtre Pierre l’a bien dit : « vous aussi devenez saints ; soyez saints, car Je suis saint, dit le Seigneur » (1 Pi 1, 15-16) ; « entrez en communion avec la nature divine » (2 Pi 1, 4).

La tentation du Surhomme

Et l’apôtre Paul fait preuve de la même audace : « nous sommes la race de Dieu », dit-il (Ac 17, 29) ; et saint Jean : nous sommes « nés d’En haut », non seulement fils adoptifs du Père, mais engendrés de Dieu par la grâce du saint Esprit. L’espérance de la divinisation de l’homme a toute son actualité aujourd’hui. Elle est l’alternative aux entreprises néo prométhéennes, aux nouvelles tentations du Surhomme. La sainteté et la divinisation constituent, depuis l’époque apostolique, l’alternative à la surhumanité, si toutefois nous n’interprétons pas la vie dans le Christ, à laquelle nous a consacrés l’Esprit de Pentecôte, comme un simple moralisme ou une simple vie religieuse.

La divinisation

La vie dans le Christ, qu’ont nommée les grands Nicolas Cabasilas et Jean de Cronstadt, consiste à devenir Dieu. Saint Grégoire de Naziance définit l’homme « un vivant qui devient dieu » ! Voilà pourquoi nous honorons les saints ; voilà pourquoi leur exemple et leur image de lumière nous remplissent de ferveur et d’enthousiasme : moi aussi, nous aussi, nous aspirons à la sainteté – ambition légitime infusée dans nos cœurs brûlants par l’Esprit du Père. À nous aussi appartient l’audace des saints, pour notre temps, pour illuminer l’actualité de ce monde tellement aimé du Père, qu’Il lui a donné son Fils et son Esprit !

(Radio Notre-Dame, « Lumière de l’Orthodoxie », 3 juin 2018)

> icône saint Grégoire de Naziance

 

Derniers articles
Même sujet
Newsletter
Lettre d’information