« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Les épîtres de saint Paul, les femmes et l’Église

Mère de Dieu Hodigitria

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Autorité de ces textes –

Les épîtres de saint Paul ne sont pas à prendre comme parole d’Évangile. Du reste, elles ne sont jamais placées sur l’autel. Elles sont lues liturgiquement depuis la place des chantres et jamais au centre l’église ou depuis l’autel. Ce n’est donc pas directement le Verbe divin qui parle par elles. Leur autorité n’est pas celle que revêt le livre des actes et des enseignements de Dieu fait Homme. Le livre des épîtres n’est jamais porté en procession ; il n’est jamais proposé à la vénération des fidèles ; il n’est jamais encensé – toutes marques d’honneur apportées à la Parole de Dieu.

Contextualité

Les épîtres sont la plupart du temps des textes circonstanciés, envoyés à telle ou telle Église territoriale, en fonction des problèmes qui s’y trouvent. C’est pourquoi elles portent le titre « aux Romains », « aux Corinthiens », etc. Il n’y a pas une seule épître de saint Paul qui ne soit adressée à une communauté particulière, à la différence des épîtres de saint Jean, de saint Jacques ou de saint Pierre. Ces derniers textes, comme l’épître de l’apôtre Jude, ont un caractère universel – on les appelle « épîtres catholiques » – que ne revêtent pas ceux de saint Paul – qu’on appelle « épîtres pastorales ».

Interpréter

La modification du lectionnaire officiel de l’Église dépend d’un consensus épiscopal, les évêques étant, avec le Peuple, les gardiens de la Tradition. Les fidèles eux-mêmes, ayant le sens de l’Église, respectent ce consensus. Mais cela suppose également que, lors de la catéchèse des adultes en paroisse, par exemple, on étudie ces textes et, notamment, ce qui se passait historiquement dans la communauté dont elles portent le nom, et à laquelle écrit l’Apôtre : on pourrait ainsi comprendre les raisons  pastorales de leur message. Leur caractère contextuel permet de relativiser certaines propositions, surtout au regard de ce que vit la communauté chrétienne de notre temps. Avant de vouloir modifier un élément de la Tradition, on commence sagement par l’étudier pour le comprendre.

La prédication

En dehors de ce caractère contextuel des épîtres pauliniennes, sur lequel tous sont d’accord,  si celles-ci sont lues au sein des offices de l’Église, c’est généralement pour être commentées par celui qui prêche ce jour-là et sur qui l’on compte pour qu’il dégage les aspects qui pourraient être actualisés dans la vie des chrétiens. Il faudrait encourager les prédicateurs à interpréter, non seulement le saint Évangile, mais également les textes apostoliques. C’était d’ailleurs la pratique de l’Église ancienne où, au cours des offices liturgiques, la plupart des textes, de la Loi, des Prophètes ou des Apôtres, lus avant la proclamation de l’Évangile, étaient commentés par les prêtres et par l’Évêque, comme le montre le Journal d’Égérie. Nous avons hérité de nombreux commentaires des saints Pères, notamment de saint Jean Chrysostome. Le rôle de nos prêtres est de faire connaître l’interprétation des saints Pères, soit au cours de l’homélie, soit au cours de la catéchèse des adultes.

La traduction

Enfin, la traduction des lettres de saint Paul laisse quelquefois à désirer. Cela vaudrait la peine, en paroisse, de  reprendre tel texte, de regarder l’original grec et de voir quel sens ont certaines phrases ou certains mots difficiles. C’est ce qui a été fait, par exemple, pour l’épître lue au sacrement du couronnement, où le terme de soumission a été avantageusement remplacé par celui de confiance, plus conforme au contexte de la lettre. L’Apôtre parlant du Christ et de l’Église, il est clair que l’attitude de celle-ci par rapport à celui-là, loin d’être une soumission servile, est une attitude de confiance et de foi. La confiance que l’épouse fait à son mari répond au don que celui-ci fait à celle-ci de lui-même, comme le Christ le fait pour l’Église. Voilà donc un texte auquel on réagit souvent rapidement et qui gagne à être retraduit et commenté.

L’enseignement du Christ

L’attitude des baptisés en ce qui concerne la place de l’homme et de la femme est à trouver surtout dans l’attitude, le comportement et l’enseignement du Maître lui-même. Considérons comment le saint Évangile nous montre Jésus Christ respectueux des femmes et délicat avec elles : relisons l’épisode de la Samaritaine, celui de la Cananéenne ou de la veuve de Naïn. Écoutons la voix du Seigneur parlant à Marie-Madeleine, ou à sa propre mère. L’attitude du Dieu Homme est normative, elle corrige bien des passages des épîtres pastorales. Enfin, contemplons Marie, la Mère de Dieu, et voyons la place qu’elle occupe dans la communauté des baptisés : cela encore équilibre certaines affirmations décalées que nous pouvons lire dans les textes pauliniens.